Tambay : « Monaco, c’est surréaliste »

Patrick Tambay - -
Des Mercedes trop friables en course
« On ne sait pas ce que les deux Mercedes vont pouvoir faire en course. Si on s’en réfère à ce qu’il s’est passé en début de championnat, elles ne devraient pas être capables de tenir la distance. Nico Rosberg a démontré sa pointe de vitesse par rapport à une bête de pole position qu’est Lewis Hamilton et sa capacité à gérer ses pneumatiques de manière beaucoup plus douce que son coéquipier. Je verrais bien Nico Rosberg devant, Lewis Hamilton en couverture derrière rendant la vie très difficile à Sebastian Vettel. »
Vergne piqué au vif
« Sa monoplace est à l’aise dans ce genre de situation. C’est une performance personnelle aussi puisqu’il a dominé son coéquipier Ricciardo qui passe une pointure et qui sera probablement le futur coéquipier de Sebastian Vettel. Le fait que ça se soit murmuré dans les paddocks a peut-être stimulé Jean-Eric Vergne et l’a mis dans une situation positive. Quand il a commencé les qualifications, la piste était légèrement humide et la Toro Rosso est bien réglé dans ce genre de situation. Il en a tiré un très bon parti et n’a jamais lâché. Il s’est battu comme un chien. Il aurait certainement espéré faire mieux. »
Grosjean pour une remontée ?
« Il avait la place pour réaliser une belle performance. Il a toujours été dans le top 4. C’était l’objectif. Il a été gêné dans les ultimes minutes pour faire un tour supplémentaire. Quand les choses ne se mettent pas en place correctement, c’est difficile d’aller contre le cours des choses. On connait son caractère et son mental de battant. On l’a vu dépasser ses limites et il a le potentiel pour faire une performance et terminer très bien dans les points. Ça risque d’être une course compliquée à gérer pour les stratégies. »
Monaco, ses fêtes, sa folie, son glamour…
« C’est surréaliste, ce n’est pas fait pour ça. Il suffit de venir ici deux mois avant le Grand Prix. C’est un formidable puzzle. Chaque pièce est numérotée, tout est répertorié avec une nomenclature. C’est une métamorphose de la cité qui se met en place. Et puis, le mercredi, les pilotes arrivent, la pression monte, les fans viennent, les commerçants se mettent en place et on sent la fièvre du Grand Prix qui monte jusqu’au jeudi à 10h où la ville se réveille au son des Formule 1. Ce qui n’est pas prévu pour une Principauté aussi calme que Monaco. Pour un pilote, se mettre en piste au volant d’une Formule 1 sur ces virages mythiques et mystiques qui ont vu l’histoire de la course automobile s’écrire avec Bandini qui se jetait dans le port, les commissaires cachés derrière un petit muret… C’est l’histoire de Monaco avec le glamour, le sport, le business, des soirées tout plus folles les unes que les autres. C’est la course exceptionnelle du championnat du monde de F1. Il ne serait pas le championnat du monde de Formule 1 s’il n’y avait pas Monaco. C’est le joyau de la couronne. »
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