Todt : « Donner plus de visibilité aux rallyes »

Jean Todt - -
La saison 2012 de Formule 1
« La F1 est le sport le plus suivi dans le monde annuellement. Tout le monde attend avec impatience le début de cette saison 2012. Les premiers essais ont donné une idée des forces en présence. Mais on connaîtra la vraie situation avec le début des courses. La compétition automobile est également une compétition technologique. Pour gagner des courses, il ne suffit plus d’être un grand pilote. Il faut aussi une bonne voiture et une bonne équipe. Depuis quelques années, il n’y avait plus de pilotes français. L’arrivée de trois jeunes pilotes (Grosjean, Vergne et Pic) et un pilote d’essai (Bianchi), c’est une bonne nouvelle pour le sport automobile français. J’en suis ravi. En revanche, je trouve dommage que la France n’ait plus de Grand-Prix en F1. »
L’exposition des rallyes WRC
« Le championnat du monde des rallyes fait partie du patrimoine de la FIA. J’ai moi-même commencé ma carrière en rallye. C’est un banc d’essais extraordinaire pour les voitures. La France a un grand champion en la personne de Sébastien Loeb. Il y a une opportunité pour faire revenir au plus haut le championnat du monde des rallyes. Ça prend un peu de temps. On est tous impatients. Mais d’ici à trois ans, je pense que les rallyes seront à un autre niveau. On a commencé cette démarche. J’ai un très bon espoir de la conclure. En matière de communication, on doit être capable de donner une visibilité beaucoup plus forte aux rallyes. »
La Sécurité routière
« C’est un sujet qui me préoccupe beaucoup. Lorsque je suis arrivé à la tête de la FIA, j’ai considéré que c’était son rôle de faire en sorte que les accidents diminuent sur les routes. La FIA est présente dans 132 pays. Il y a 1,3 million de morts et 50 millions de blessés sur les routes chaque année. Si aucune action rigoureuse n’est engagée, il y aura près de 2 millions de morts et 80 millions de blessés en 2020. Les accidents de la route figureraient alors parmi les plus grands fléaux de la société. En France, en Angleterre ou en Allemagne, des progrès sensationnels ont été réalisés. Mais ce n’est pas le cas dans une grande partie du monde. La majorité des accidents ont lieu dans des pays en développement. Des contacts ont été pris avec les gouvernements de ces pays pour renforcer les actions en faveur de la sécurité routière. C’est une des missions fondamentales de la FIA. »