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Tous contre Alonso !

Critiqué de toutes parts, Fernando Alonso reste focalisé sur le Grand Prix du Brésil

Critiqué de toutes parts, Fernando Alonso reste focalisé sur le Grand Prix du Brésil - -

A quelques jours du Grand Prix du Brésil, l’actuel leader du champion du monde fait l’objet d’un feu nourri de critiques de la part du monde de la F1.

Jenson Button, Sebastian Vettel, Lewis Hamilton, Mark Webber et Fernando Alonso. Cinq pilotes pour un trône, celui de champion du monde 2010 de F1. Jamais dans l’histoire de la compétition, un tel cas de figure ne s’était présenté à deux Grand Prix de la fin de la saison. Ce week-end à Sao Paulo, sur le circuit d’Interlagos, c’est Alonso, l’actuel leader du classement, qui partira favori.

Mais le natif d’Oviedo ne fait pas l’unanimité. La semaine dernière, son nom éclatait dans les colonnes d’Autosport, le magazine F1 de référence en Grande-Bretagne. Que lui reprochait-on ? D’avoir bénéficié de consignes d’équipe de l’écurie Ferrari lors du Grand Prix de Corée du Sud. Si les accusations portées par Autosport n’ont pas accouché d’une enquête, la victoire de l’intéressé à Yeongam n’a fait qu’entretenir la polémique. Et réveiller celle qui avait éclos lors du Grand Prix d’Allemagne. « Si d'aventure Alonso gagnait le Championnat par une marge inférieure à sept points, qu'il a selon moi obtenus de façon illégitime à Hockenheim, ça dévaluerait le Championnat, estime l’ancien président de la FIA, Max Mosley. Mais c'est juste une opinion personnelle. »

Accusé à l’époque d’avoir favorisé, via une consigne d’équipe, le succès de son pilote espagnol, Ferrari s’était vu infliger une amende de 100 000 dollars. Une sanction jugée très légère compte-tenu des enjeux au classement du championnat du monde. « Alonso titré ? Ce serait frustrant car nous travaillons avec un règlement qui interdit les consignes d’équipe », s’étrangle Christian Horner, le directeur sportif de Red Bull.

La presse espagnole a bien essayé de défendre son pilote, à l’image de Marca, qui dénonçait récemment « une féroce campagne de la Grande-Bretagne » à l’encontre de l’intéressé. Le quotidien est même allé jusqu’à publier la liste des fautes commises depuis deux ans par McLaren. Une façon d’éteindre le feu ? Fernando Alonso, lui, est hermétique à ce qu’il se dit de lui. Il se souvient en revanche qu’en 2005 et 2006, années de ses deux titres de champion du monde, il avait brillé à Interlagos. Tout seul, cette fois.

Alix Dulac avec Antoine Arlot