Trois Frenchies à l’assaut de la planète F1

Charles Pic - -
Romain Grosjean, l’an II
De retour dans le paddock trois ans après une expérience avortée chez Renault et 7 petits Grands-Prix, Romain Grosjean (25 ans) retrouve le volant d’une F1. Le pilote Lotus n’est pas revanchard et débarque en Australie avec toute l’expérience acquise en 2009. « Je suis très heureux d’être là et ça se passe très bien, raconte le Franco-Suisse. Tous les gens qui ont cru en moi sont dans la voiture à mes côtés ce weekend ».
Renvoyé en GP2, l’antichambre de la F1, le natif de Genève a déjà convaincu son équipe que sa place est bien dans la catégorie reine. « Depuis 15 mois, il avait une feuille de route très précise avec plusieurs missions à remplir et il l’a fait avec brio », analyse Eric Boullier, le manager de Lotus. « On pense que c’est quelqu’un qui a un grand futur en F1. C’est un pilote français qui peut gagner des courses à très court terme. » Quatorzième et 16e temps des essais libres à l’Albert Park de Melbourne, Romain Grosjean ne souhaite pas se fixer d’objectifs précis mais compte bien marquer des points dès dimanche sur le tracé australien.
Jean-Eric Vergne, le futur Vettel
Dimanche, il va devenir le plus jeune Français de l'histoire au départ d'un Grand-Prix à seulement 21 ans. « Ça donne des frissons, commente « Jev ». Ça fait bizarre de se dire que depuis tout petit, on regarde les courses se dérouler à Melbourne en n’espérant même pas y être un jour, c’est juste un rêve. » Pur produit de la Fédération Française du sport automobile (FFSA), il est la vitrine de la formation à la française.
« C’est quelqu’un de très solide dans sa tête qui sait que rien n’est acquis, témoigne Nicolas Deschaux président de la FFSA. Il a surtout démontré une forme de génie dans son pilotage ». Repéré par Red Bull en 2007, le tricolore fera ses armes cette saison sous les couleurs de Toro Rosso, l’écurie « petite sœur ». Jean-Eric Vergne compte bien suivre les traces de Sébastian Vettel, le double champion du monde en titre. Impressionnant lors des essais hivernaux, Vergne aura jusqu’en 2013 pour espérer s’emparer d’un baquet dans l’écurie championne du monde.
Charles Pic, un apprentissage difficile
Au volant de sa Marussia, Charles Pic n’est pas encore complètement à l’aise. Logique, ses essais d'avant-saison se sont limités à 100 petits kilomètres parcourus avec sa nouvelle monoplace. Lors de ses premières séances d’essais à Melbourne, Pic s’est appliqué à bien faire son métier, sans émotions particulières. « J’étais très concentré sur cette journée, a analysé Charles Pic. Je ne me suis pas dit : « Ca y est, j’y suis ! ». Des trois Français présents dans le paddock, le natif de Montélimar a été le premier à décrocher un volant en devenant titulaire chez Marussia, une écurie qui devrait se battre pour éviter les dernières positions sur la grille.
« C’est un jeune qui a une détermination comme rarement j’en ai vue dans le sport automobile », témoigne Olivier Panis, son conseiller sportif. Avec le 22e temps des essais libres, Charles Pic essaiera de profiter de la dernière séance à Melbourne pour accumuler un maximum de kilomètres et de confiance. Pour espérer se qualifier pour la course de dimanche.