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Trulli : «On pense à la voiture 2011»

L'équipe Lotus

L'équipe Lotus - -

Malgré 216 Grands Prix au compteur, Jarno Trulli peine au volant de la Lotus cette saison. Même s’il n’a marqué aucun point après 11 courses, le pilote italien reste très optimiste à l’heure d’aborder ce Grand Prix de Hongrie si particulier. Et se projette déjà vers l’avenir.

Jarno, on a dépassé le cap de la moitié de saison. Comment jugez-vous ces premiers Grands Prix avec Lotus ?
On a fait beaucoup de progrès mais notre saison a été perturbée par la fiabilité. C’est malheureux mais c’est comme ça. Quand on est une nouvelle équipe, ce n’est pas facile de réparer tous les problèmes pendant une saison. On a déjà un peu la tête à la saison prochaine. On pense à la voiture 2011. On voudra rattraper les grandes équipes pour se positionner en milieu de tableau.

Avec votre coéquipier Heikki Kovalainen, on vous voit souvent donner des conseils pour aider l’équipe à se développer.
C’est vrai mais il faut être patient. On donne notre opinion sur les directions à prendre pour se rapprocher des autres équipes. Notre expérience aide beaucoup dans ce domaine, elle nous permet de garder le rythme chaque week-end.

C’est difficile pour vous de garder le moral par moment ?
C’est compliqué mais c’est comme ça. Je le savais au début. Parfois c’est un peu frustrant mais j’arrive toujours à garder la motivation car j’aime ce sport et j’ai toujours envie de me battre. Chez Lotus, on se concentre pour être la meilleure des nouvelles équipes.

« Je suis contre les consignes d’équipes »

Comment trouvez-vous ce tracé si particulier de Budapest ?
Budapest est un circuit très long qui rappelle un tracé de karting. C’est différent par rapport aux autres circuits qu’on a déjà fréquentés. Il n’y a que Monaco qui s’en rapproche en termes de vitesse moyenne. C’est un circuit bosselé, où il fait chaud, même s’il pourrait pleuvoir ce week-end.

A quelle genre de course vous attendez-vous car on a souvent eu des Grands Prix ennuyeux ici ?
C’est une course assez bizarre. S’il y a une course tranquille, il n’y a pas de dépassements, à part dans la ligne droite. Cependant, on a déjà vu des courses très particulières et très belles dans le passé. Parfois, il faut des Grands Prix bizarres pour s’amuser.

Que pensez-vous de l’affaire Ferrari à Hockenheim ?
Les consignes d’équipes sont plus ou moins bien faites. Nous, les pilotes, sommes les employés. Un pilote ne peut pas refuser les consignes car d’un jour à l’autre on se retrouve dehors. Mais moi, je suis contre les consignes d’équipes. Même si c’est un sport d’équipe, il faut jouer. La loi de la F1, c’est de penser avant tout au business, au résultat final. Ce n’est pas la loi sportive mais c’est la loi de la Formule 1.

Propos recueillis par A.A. à Budapest