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Vergne : « Je fais à 100% confiance à Red Bull »

Jean-Eric Vergne

Jean-Eric Vergne - -

Invité de Motors ce dimanche sur RMC, le jeune Français (21 ans) Jean-Eric Vergne est revenu sur son expérience de troisième pilote chez Toro Rosso depuis deux Grands Prix et ses trois jours d’essais au volant de la Red Bull-Renault la semaine dernière à Abu Dhabi. Ses bonnes performances pourraient lui offrir une place en F1 en 2012.

Joue-là comme Vettel
« C’était fantastique, génial, de rouler avec la Red Bull. C’est la voiture championne du monde, la meilleure F1. J’ai pu faire la comparaison avec la Toro Rosso. Je me suis vraiment glissé dans la peau d’un pilote professionnel, comme Vettel ou Webber. Cette voiture a des petits plus à tous les niveaux. Il suffit d’être un dixième plus rapide dans chaque virage pour que ça fasse une seconde et demie ou deux secondes de différence au tour. Pouvoir me comparer à Vettel au sein de l’équipe, c’est une expérience énorme. Ça m’a permis de progresser. »

Le meilleur des jeunes à Abu Dhabi
« Je pense que c’était ce que les gens attendaient de moi. Il ne faut pas trop prêter attention aux écarts. Je ne sais pas dans quelles conditions étaient les autres équipes, s’ils roulaient avec beaucoup d’essence, s’ils avaient des configurations différentes. J’avais la meilleure référence avec Vettel ou Webber. La comparaison est difficile à faire. La première chose que m’a dite Christian Horner (directeur de l’écurie Red Bull, ndlr), c’est de ne pas casser la voiture. Et ensuite, de faire un bon boulot. Les deux objectifs ont été remplis. »

Du virtuel au réel
« Ça fait plus de deux ans que je travaille sur le simulateur Red Bull. J’ai sûrement des infos qui peuvent être bénéfiques. Le simulateur m’a beaucoup aidé. Mais ça ne prépare pas les muscles du cou à passer à fond dans un virage. Ça ne reproduit pas les G comme dans une F1. Pour le freinage, le ressenti dans la voiture, c’est exactement pareil. Les nouveaux pilotes ont eu des soucis avec le KERS (système de récupération d’énergie), le DRS (aileron supplémentaire), les boutons sur le volant. Moi, je n’en ai eu aucun. »

En F1 en 2012 ?
« J’espère. Je vais tout faire pour devancer Alguersuari (l’actuel titulaire chez Toro Rosso avec Buemi) au Brésil, même si ce sera compliqué, pour que Red Bull ait les meilleures cartes en main pour décider. Ce n’est pas du tout fait pour l’instant. Je peux rester troisième pilote, rouler encore le vendredi et prendre de l’expérience. Ou être titulaire chez Toro Rosso ou dans une autre équipe. Je n’en ai aucune idée. Je fais confiance à 100% à Red Bull. Ils m’ont sorti de la formule Campus et m’ont amené jusque-là. Il y a trois ou quatre ans, je n’aurais jamais espéré en être là. »