Vettel écœure ses concurrents

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Qui pourra arrêter Sebastian Vettel dimanche lors du Grand Prix de Chine à Shangai ? Le jeune champion du monde allemand s’est une nouvelle fois joué de la concurrence en réalisant la pole position, samedi, sa troisième en autant de Grand Prix depuis le début de saison. Le prodige de Red Bull aura été le seul à descendre sous la barre des 1’34 au terme de la séance de qualification (1’33'706). Il vise désormais une troisième victoire de rang en Grand Prix. Pas question pour autant de se laisser griser par ces succès. « Tout n’a pas non plus été simple, glisse Vettel. Alors même si on a fait du bon travail, on repart à zéro au départ de la course. Il faudra se méfier d’une éventuelle euphorie et je ferai attention à ce que cela n’arrive pas. »
Face à cette supériorité insolente, les principaux prétendants au titre mondial tentent de limiter les deux dégâts. Jenson Button, deuxième en Malaisie, s’avouait vaincu face à la supériorité de Vettel (1’34’’421). « Dans la chaleur du moment, tu penses que la pole est possible mais le rythme de Sebastian est formidable, admet le pilote McLaren. On doit finalement se battre pour la deuxième place. C’est ma meilleure position sur une grille cette saison. Et je suis très content de ce qu’on a fait. »
Les deux Ferrari de Felipe Massa (1'35"145) et Fernando Alonso (1'35"119) ont été relégués à plus d’une seconde. Pour l’Espagnol, il n’était pas possible d’aller plus vite. « On est plutôt contant de la performance puisqu’on a encore été au maximum de ce qu’on peut faire en ce moment, souligne Alonso. Evidemment, il faut qu’on s’améliore. Le podium pour la course est notre objectif maximum en ce moment parce qu’on n’est pas assez rapide.»
Schumacher loin derrière
Le pilote russe du team Lotus Renault, Vitaly Petrov, malgré un bon début de qualifications, n’aura pas eu la chance de défendre sa place pour cause de problème mécanique, comme le confiait son patron Eric Boullier : « Il s’agit probablement d'un retour de flamme dans la boîte à air qui a endommagé le moteur de Vitaly. »
Dans les profondeurs de la grille, deux pilotes peuvent nourrir une certaine amertume. Mark Webber a tenté un coup de poker en chaussant des gommes dures. Mais l’Australien de Red Bull a perdu son pari et il ne s’élancera que du 18e rang, à près de trois secondes (1’36’’468) de son équipier Vettel. Quant à Michael Schumacher, il a bien du mal à soutenir la comparaison avec son héritier. Le pilote Mercedes est 14e (1’36’’457) bien loin de la 4e place sur la grille de son équipier Nico Rosberg (1’34'670).