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Vettel entretient le suspense

Sébastian Vettel

Sébastian Vettel - -

Sebastian Vettel (Red Bull) a remporté un Grand Prix du Brésil ce dimanche devant son coéquipier Mark Webber et Fernando Alonso (Ferrari). Le titre se jouera entre ces trois hommes et Hamilton dans une semaine à Abu Dhabi.

Un énorme « Yes ! » retentit dans le garage Red Bull. Derrière sa radio, Sébastian Vettel hurle sa joie. En remportant le Grand-Prix du Brésil ce dimanche devant son coéquipier Mark Webber, l’Allemand vient d’offrir à son équipe le premier titre de champion du monde des constructeurs de son histoire. La récompense la plus prisée du paddock. Mais en domptant le bitume d’Interlagos, son quatrième succès de l’année, Vettel a surtout maintenu le suspense en tête du classement des pilotes. Troisième à sept points de Webber et quinze du leader Alonso, le natif d’Heppenheim est embuscade. La lutte entre les trois hommes (Hamilton conserve également un très mince espoir) promet d’être dantesque la semaine prochaine à Abu Dhabi lors de la dernière manche de la saison. « C’est très ouvert, estime Alonso. Chacun a sa chance. On verra ce qui se passera. » L’Espagnol est méfiant. Pourtant, en accrochant le podium ce week-end, il reste le seul à avoir son destin en mains. Une victoire dans le Golfe et il sera sacré dès sa première saison chez Ferrari.

Tambay : « Red Bull va peut-être offrir le titre à Alonso »

Mais les Red Bull n’ont pas l’intention de le laisser faire. Ils l’ont prouvé sur l’asphalte de Sao Paulo. Vettel a profité du départ pour doubler d’entrée le surprenant pole-man Nico Hulkenberg (Williams). Webber l’a rapidement imité. Pris dans la tenaille, Alonso s’est alors fait distancer. La messe était dite. « Ma voiture s’est parfaitement comportée, savoure Vettel. Suite à notre course difficile en Corée du Sud il y a deux semaines, on a répondu présent. » Sauf que les monoplaces les plus rapides du circuit ont laissé beaucoup de points en route cette saison. Peut-être trop. « Red Bull a réalisé quatre doublés. Par trois fois, c’est Vettel qui l’a emporté sur Webber, note Patrick Tambay. Dans une équipe où il n’y a pas de pilote n°1, ce sont des points qui s’envolent. Mais c’est la philosophie de Red Bull. Quitte à perdre le championnat, ils veulent laisser leurs deux pilotes en découdre. C’est peut-être ce qui va donner le titre de champion du monde à Alonso. » L’Espagnol n’attend que cela.

Alexandre Jaquin avec Antoine Arlot, à Interlagos