Vettel lance un message

- - -
Vettel déjà en avance
Sebastian Vettel ne fait pas les choses à moitié. Pour la première fois de sa carrière, le champion du monde sortant a terminé un Grand Prix d’Australie. Et pour la première fois, il s’est imposé à Melbourne. Après un incident mécanique il y a deux ans et un accident l’année dernière, le pilote Red Bull a pu laisser éclater sa joie. « Merci à tous. Nous avons fait une excellente course, de très bons arrêts, lâche l’Allemand de sa monoplace, une fois la ligne franchie. Nous avons une très bonne voiture. Nous avons beaucoup appris pour les prochaines semaines. » Le plus important est peut-être là : l’écurie championne du monde semble avoir écrasé la concurrence et semble posséder un temps d’avance. Pole position, victoire, course en tête, gestion parfaite… Personne ne semblait en mesure de rivaliser avec Vettel. Cyril Dumont tempère : « On ne peut jamais être serein, glisse le responsable moteur. Il faut continuer à travailler. Celui qui stagne recule. »
McLaren est prête
Les essais hivernaux avaient laissé craindre le pire. Deuxième du dernier championnat du monde des constructeurs, McLaren-Mercedes n’avait pas réalisé des temps à la hauteur de ses espérances. Alors quand Lewis Hamilton franchit la ligne en deuxième position, on pousse un ouf de soulagement du côté de l’écurie britannique. « Nous pouvons être fiers du travail que nous avons effectué et prendre ce résultat avec joie, lançait le champion du monde 2008. Après les essais hivernaux, on ne pensait pas être dans le top 5. » Son coéquipier Jenson Button n’a pas eu cette chance, mais le champion du monde 2009 a été pénalisé pour être sorti des limites de la piste lors d’un dépassement sur Felipe Massa. Il se contente malgré tout d’une sixième place. « On n’attendait pas McLaren aussi bien placé, confirme l’ancien pilote, Patrick Tambay. On les attendait handicapés après les essais de l’hiver, mais ils ont bien redressé la barre. »
Le cauchemar de Mercedes
Sale temps sur Mercedes. Alors que Red Bull (Vettel premier, Webber, cinquième), Ferrari (Alonso quatrième et Massa septième) et McLaren (Hamilton deuxième, Button, sixième) ont placé leur deux pilotes dans les points - avec des fortunes diverses il est vrai - la firme allemande termine cette première journée avec un terrible zéro point. Après des qualifications ratées (11e), Michael Schumacher a vécu un calvaire pendant la course. Le pilote Mercedes a d’abord crevé dès le premier tour en percutant un concurrent et s’est rapidement retrouvé dernier. Il a finalement abandonné lors du 23e tour de course. C’est des stands, les yeux rivés sur les écrans de contrôle, que le septuple champion du monde a assisté à la fin de course de son coéquipier. Rosberg a été poussé à la faute par Rubens Barrichello, auteur d’une maneuvre de dépassement très limite. Une enquête a certes été ouverte, mais pour le jeune Allemand, ça ne changera pas grand-chose.
Les rookies au rendez-vous
Dans le sillage d’un podium très jeune (23 ans pour Vettel, 26 ans pour Hamilton et Petrov), les petits nouveaux de la F1 n’ont pas manqué leur rendez-vous. On ne peut pas parler de bizutage pour Petrov qui dispute sa deuxième saison en F1, mais son premier podium est à souligner. Parmi les quatre débutants, seul Pastor Maldonado (Williams) a jeté l’éponge. Sergio Perez, le Mexicain de Sauber cisèle une très belle septième place avant d'être déclassé pour un aileron non conforme. Son déclassement, et celui e son coéquipier Kamui Kobayashi, font le bonheur d'un autre rookie, Paul di Resta. Ce dernier termine avec le point de la dixième place. « Ce sont de très belles performances et notamment un exploit de Sergio Perez, conclut Patrick Tambay. Ils ont su ne pas commettre d’erreurs et ont bien géré les pneumatiques. Ils vont nous apporter une bouffée de fraicheur. »