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Vettel pour passer la troisième

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Le grand cirque de la F1 est de retour en Europe dimanche à l’occasion du Grand Prix de Turquie (14h). L’Allemand de Red Bull a signé sa cinquième pole position consécutive, devant son coéquipier Mark Webber. Il tentera d’accrocher une troisième victoire cette saison.

Vettel, vers une troisième victoire ?

Monstrueux. Auteur de sa quatrième pole en autant de courses cette saison, Vettel a devancé son coéquipier de Red Bull, Mark Webber, de quatre dixièmes de seconde. Signe de son écrasante domination, l’Allemand s’est offert le luxe de poser le pied à terre avant même la fin de la séance d’essais ! « C’était étrange de regarder les autres en pensant qu’ils étaient en mesure de battre mon chrono. Mais j’avais décidé de garder un pneu pour demain », a ainsi révélé Vettel pour expliquer son geste. Avec cette cinquième pole consécutive, il se rapproche d’un record mythique détenu par Ayrton Senna, qui avait aligné huit premières positions consécutives lors des saisons 1988-89.

Qui pour le concurrencer ?

Parti de la 18e position en Chine et auteur d’une folle remontée qui lui avait permis d’accrocher la troisième place, Webber s’élancera cette fois aux cotés de son coéquipier avec la piste vierge devant lui. Comme Vettel, il a préféré économiser ses pneus en vue de la course de dimanche. Vainqueur à Istanbul l’an dernier, Lewis Hamilton (McLaren) a signé le quatrième temps des qualifications. Le Britannique regrette d’avoir à s’élancer du mauvais côté de la piste. « Nous partirons sur la partie sale, et bien démarrer sera notre plus gros défi, a glissé Hamilton. Tous les ans, je pars sur la partie sale ici ! »

Rosberg est-il la grosse côte ?

Le trouble-fête de la saison s’appelle peut-être Nico Rosberg. Le pilote Mercedes, 5e en Chine après avoir mené la course pendant quelques tours, a arraché la troisième place des qualifications. Pour la première fois de la saison, il s’élancera en deuxième ligne. « Nous progressons, c’est cool, savoure le francophone pilote allemand. Je ne m’attendais pas à être à un dixième de Webber. » A 25 ans, Rosberg semble avoir gagné en maturité au contact d’un Michael Schumacher largué à une seconde. Sa tactique pour dimanche est déjà en place : « Je vais prendre un départ sensationnel, clame Rosberg. Je suis du côté propre de la piste, je passerai donc directement Webber et ensuite nous verrons. »

A quand le réveil de Ferrari ?

Pour la quatrième fois de la saison en quatre courses, Fernando Alonso s’élancera en cinquième position sur la grille de départ. Le pilote espagnol entrevoit néanmoins quelques motifs de satisfaction : « En Chine, nous étions à plus d’une seconde derrière Red Bull. Ici, nous sommes à huit dixièmes, nous avons amélioré la voiture. » Malgré les difficultés actuelles, le double champion du monde espère avoir sa chance. « Il y aura beaucoup de stratégie, prédit Alonso. Les pneus vont être très sollicités, notamment dans le virage huit. » Un tournant devenu une référence dans le monde de la F1.

Quelle l’influence réelle du fameux virage 8 ?

Pour la grande majorité du paddock, ce virage est l’une des grandes attractions de la saison. Long de 670 mètres, les pilotes l’attaquent à une vitesse moyenne de 270 km/h et subissent une pression terrible. « Il est rapide, bosselé, on ne sait pas où on va », raconte Vettel. Si d’autres comme Kovalainen (Lotus) ou Trulli n’en font pas une montagne, Cyril Dumont, ingénieur moteur chez Renault ne minimise pas son impact. « C’est un virage qui passe à fond et dans lequel les pneus vont se dégrader énormément. Il faudra gérer très attentivement les pneumatiques. » On avait cru comprendre.

SR