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Vettel-Webber, l’heure des retrouvailles

Mark Webber et Sebastian Vettel se retrouveront dimanche pour le Grand Prix de Chine

Mark Webber et Sebastian Vettel se retrouveront dimanche pour le Grand Prix de Chine - -

Trois semaines après l’incident malaisien, Sebastian Vettel et Mark Webber se retrouvent à l’occasion du Grand Prix de Chine (dimanche à 9h). Et tous les projecteurs seront braqués sur le duo convalescent de l’écurie Red Bull, dont les retrouvailles s’annoncent déjà sous tension.

Désormais, Sebastian Vettel et Mark Webber se croisent sans échanger un regard. Pourtant, les deux hommes ont eu plus de quinze jours pour digérer l’incident. Chez Red Bull, on joue l’apaisement, assurant que « l’incident est clos ». Une déclaration qui sonne un peu faux, à bien observer l’attitude des deux pilotes et à entendre les explications du triple champion du monde. « Même si j’avais compris le message, si j’avais réfléchi à ce que l’équipe me demandait de faire, c’est à dire de laisser Mark gagner et de finir deuxième, je pense que j’aurais probablement fait la même chose », a déclaré Vettel, ce jeudi matin devant une presse venue nombreuse. Avant d’ajouter à propos de son coéquipier : « Il ne méritait pas de gagner ». Ambiance…

A Sepang, le prodige allemand a pêché par désobéissance. Au 47e tour, Mark Webber devance son coéquipier et pense avoir course gagnée. C’était sans compter sur l’esprit de compétiteur de Sebastian Vettel qui, ignorant les consignes de son équipe, attaque l’Australien et file vers la victoire. Un dépassement salué par le doigt d’honneur de Webber et sa mine déconfite sur le podium.

Deux ennemis dans la même équipe

Quelques rumeurs (démenties) d’un départ de Webber plus tard, la tension n’est pas vraiment retombée en coulisses. Triple champion du monde et en tête du championnat après deux Grands Prix, Sebastian Vettel est sûr de son statut. Il n’a d’ailleurs reçu aucune sanction de la part de son écurie. Pas de quoi rassurer son coéquipier australien, d’autant que les tensions ne datent pas d’hier chez Red Bull. « Leurs relations étaient déjà très formelles (…) Maintenant, on a deux ennemis dans la même équipe », confiait l’ancien manager de l’Australien Flavio Briatore à la radio Rai, le 26 mars dernier.

De quoi faire fuir Webber ? Le pilote est resté évasif sur la question, lors de la même conférence de presse. « Avant tout, je veux vraiment finir la saison (…) Je veux vraiment courir cette année, faire un beau championnat et engranger plus de victoires. C’est le premier objectif. Pour le reste, j’attends l’été pour discuter avec Dietrich (Mateschitz, patron de Red Bull). »

Un duo en convalescence

Une chose est sûre : le duo Red Bull est en convalescence et sera observé à la loupe lors du Grand Prix de Chine, ce dimanche. Un pas vers la guérison ou une aggravation de la blessure ? Car les tensions entre les deux pilotes ne datent pas d’hier. « La Malaisie, ce n’est pas juste un évènement dans un scénario, concède Mark Webber. On sait qu’il y a eu beaucoup de scénarios par le passé, donc il y a beaucoup de choses qui vous reviennent en tête – positives ou négatives. » Comme cet accrochage entre les deux pilotes, en 2010, lors du Grand Prix de Turquie, sur une attaque de… Vettel.

De mauvaises relations qui pourraient bien profiter aux écuries adverses. A commencer par Ferrari, chez qui la hiérarchie des pilotes est clairement établie. Fernando Alonso, bredouille à Sepang, est seulement 6e du classement des pilotes, et bénéficie du soutien de son coéquipier, Felipe Massa. Vous avez dit loyauté ?

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Apolline Bouchery avec Antoine Arlot à Shanghai