Williams-Renault, le remariage

Pastor Maldonado, le pilote Williams - -
Nigel Mansell, Alain Prost, Damon Hill et Jacques Villeneuve. Tous champions du monde au volant d’une Williams-Renault, en 1992, 93, 96 et 97. Des années fastes et un drame : la mort accidentelle d’Ayrton Senna à Imola en 1994. Bons et mauvais souvenirs ont donc ressurgi ce lundi avec l’annonce du remariage entre l’écurie de Sir Frank Williams et le constructeur français. En 2012 et en 2013, les monoplaces britanniques bénéficieront à nouveau d’un bloc moteur signé Renault, comme Red Bull, Lotus et Team Lotus cette saison.
« C’est formidable, s’enthousiasme Patrick Tambay, l’ancien pilote de la Scuderia Ferrari. C’est une excellente nouvelle pour Williams et pour Renault. Frank Williams, Patrick Head (ndlr, co-fondateur) et tout le staff technique avaient besoin de se retrouver dans un schéma positif avec un motoriste de renom. C’est indispensable pour avoir une ambition sportive d’avoir ce lien avec un motoriste de grande qualité. Là, en plus, c’est basé sur un patrimoine historique important. » Avec Cosworth (2006, 10, 11) et Toyota (2007, 08, 09), l’écurie Williams n’a remporté aucune victoire.
Il faut remonter à 2004 et l’époque BMW pour retrouver la trace du dernier succès de Williams, au Brésil, grâce à Juan Pablo Montoya. Avec Renault, Sir Frank pourrait revoir ses ambitions à la hausse. « C’est la garantie d’avoir l’un des meilleurs moteurs disponibles sur le plateau, souligne Patrick Tambay. Ils peuvent ensuite se concentrer sur l’aérodynamique, sur la fabrication des châssis… Ils n’ont plus besoin de se soucier du moteur. » En 2014, quand les V6 turbo feront leur apparition, Williams et Renault pourraient également faire équipe. Une prolongation du partenariat est même déjà envisagée.