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Yeongam se jouera peut-être sur PS3

Le circuit de Yeongam

Le circuit de Yeongam - -

En Corée du Sud ce week-end, les pilotes vont découvrir un tout nouveau circuit. Pour en maîtriser les pièges, chacun a sa méthode. Suivant les moyens dont dispose son écurie.

Depuis mercredi, on voit les pilotes arpenter la piste du circuit de Yeongam comme des chercheurs d’or. A pied ou à vélo, Alonso, Vettel, Hamilton et l’ensemble du paddock sillonnent méticuleusement le tracé, scrutant ses courbes, débusquant ses bosses, surveillant ses bordures. Et pour cause ! C’est la première fois que les monoplaces vont rouler en Corée du Sud. Pour corser le tout, les travaux ont traîné, et l’asphalte n’a été coulé qu’il y a dix jours, alors que les derniers coups de pinceaux des lignes de départ n’ont été donnés que mercredi. Pas facile dans ses conditions de rouler l’esprit libéré.

Reste que le plus sûr moyen de dompter le ruban de bitume coréen passe par les simulations de course. Ou plutôt par les simulateurs, ces baquets installés devant des écrans projetant, comme dans un jeu vidéo, le déroulé de la course en trois dimensions. Seuls les pilotes du Big Four (Ferrari, McLaren, Red Bull, Mercedes) bénéficient de cette technologie, tout comme Toro Rosso, motorisées par Ferrari. « Il y a deux ans le simulateur n’était pas parfait, mais aujourd’hui on termine à moins de 4 dixième du temps réel, raconte Sebastien Buemi, pilote Toro Rosso. Au bout du compte, on va gagner un peu de temps au début des essais. Ça permet de préserver les pneus. Ce n’est pas indispensable mais c’est un plus. On peut dire qu’on connaît déjà la piste. »

Petrov prépare ses courses sur Play Station

Pour les pilotes qui ne disposent pas du simulateur, comme Kubica ou Petrov chez Renault, les ingénieurs préparent des simulations à partir des données du circuit fournies par les organisateurs. « On fabrique grâce à des lasers un maillage 3D qui permet de reproduire le tracé », explique Eric Boullier, le directeur général du constructeur français. Mais les pilotes ne se limitent pas aux séances de débriefing avec les ingénieurs pour peaufiner leur préparation. Petrov a déjà « roulé » à Yeongam grâce à sa console de jeu ! « J’apprends tous les nouveaux tracés avec les jeux vidéos, affirme le Russe. C’est la seule solution que nous avons chez Renault pour découvrir les pistes. »

Une séance de PS3 suivie d’un footing et des derniers réglages avec le Team samedi, c’est la recette de la majorité des pilotes de F1 quand l’inconnu est au coin de la chicane. « On part avec moins de pression quand c’est un circuit nouveau, affirme Boullier. Tout le monde est logé à la même enseigne. » Peut-être pas tout à fait quand même…

Louis Chenaille avec Antoine Arlot à Yeongam