Di Meglio champion du monde

Mike Di Meglio ramène le titre mondial 125 en France 6 ans après Arnaud Vincent - -
A sa première balle de match, Mike Di Meglio a terminé le boulot. Le Toulousain de vingt ans a remporté le titre mondial 125cc. Il succède à Arnaud Vincent, dernier champion du monde tricolore dans cette catégorie, c’était en en 2002. Sur sa Derbi du team Ajo, Di Meglio a conclu une saison dune impeccable régularité. Il a signé quatre victoires cette année dont la première française depuis plus de 30 ans au Grand Prix de France au Mans. Il a fini en boulet de canon avec des succès en Allemagne et en Australie. Pour sa sixième saison dans la plus petite catégorie, Di Meglio a confirmé les espoirs placés en lui. Ces cinq premières années en 125cc avaient été difficiles au guidon de motos peu compétitives. Dans le team du Finlandais Aki Ajo, le Français a enfin trouvé monture à sa mesure. Ses qualités de guerrier lui ont permis de rester debout et d’accrocher de belles places d’honneur dans une promotion où les accrochages sont fréquents.
La consécration après 5 années difficiles
Avant, Di Meglio n’avait pas connu les honneurs du haut de tableau. Il a obtenu sa première victoire en 2005 en Turquie mais il ne parvenait pas à accrocher les meilleurs sur la durée d’une saison. 28e, 18e, 11e, 25e, 17e au classement pilotes jusqu’à la consécration aujourd’hui. Sur le tracé de Philip Island, il devait l’emporter et espérer que Simone Corsi, son plus sérieux rival, termine au pire sixième. Ca n’a pas manqué puisque Di Meglio s’est imposé avec maitrise devant Bradl et Talmacsi pendant que Corsi ne terminait que neuvième. La belle affaire. Du travail de précision pour le Toulousain au petit gabarit (1m68) adapté à la moto GP. En attendant la catégorie reine, Di Meglio est devenu le roi des petits.
La réaction de Mike di Meglio : « A Motegi j’avais perdu la course et là je voulais gagner. Je ne pensais pas qu’à toutes les séances j’allais faire le meilleur temps et que ça allait se passer comme ça. Je n’arrivais pas à y croire même ce matin au warm-up où c’est une séance où il ne faut pas prendre trop de risques. Je fais quand même le meilleur temps avec les pneus de la veille. J’ai fait un mauvais départ. Je ne pensais pas partir aussi vite. Ma moto était parfaite. Je ne prenais pas plus de risques j’essayais juste d’être propre sur la piste. Ca a marché et je partais au fur et à mesure des tours. De tour en tour, il y avait de plus en plus d’écart avec celui qui me suivait. Après le drapeau à damier je ne savais pas si j’étais champion du monde ou pas. En m’arrêtant pour récupérer un drapeau français j’ai vu marqué World Champion à la télé, je n’y croyais pas ce n’était pas possible. C’est magnifique d’être champion du monde, je remercie tout le monde. Cette année on est champion du monde car on a tous travaillé ensemble, le team et Derbi, on a tous fait un travail énorme, je les remercie. »