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Kevin Schwantz en chef de file

Kevin Schwantz

Kevin Schwantz - -

Le champion du monde 1993 tient toujours un rôle de choix dans l'univers des Grands Prix moto. En charge du projet MotoGP sur le circuit texan d'Austin à l’horizon 2013, Kevin Schwantz se tient prêt à relever le défi d'un troisième Grand Prix sur le sol américain.

Kevin, comment se déroule ce projet à Austin ?

Nous pensons à tous les aspects de la course, un tracé relativement naturel avec du dénivelé, un bon environnement et aussi une bonne visibilité. Mais la chose la plus importante, c’est qu’il s’agira d’un tracé avec beaucoup de challenges pour les pilotes, avec des sections vraiment rapides, des zones de gros freinages et pas mal de dévers. C’est ce que nous voulons pour les acteurs, le public et le spectacle. Le travail a autant fait en fonction des contraintes et enjeux de la Formule 1 qui débutera l’an prochain, que pour le MotoGP qui a ses spécificités.

N'est-ce pas un peu insensé de considérer trois Grands Prix aux Etats-Unis ?

Peut-être qu’il n’y a pas la place pour trois Grand Prix aux Etats-Unis. Mais nous devons travailler ensemble, entretenir les discussions avec Indianapolis ou Laguna Seca. C’est aussi le spectacle qui donnera envie d’aller le voir sur un autre circuit.

Quel impact a la crise financière sur un tel projet ?

Nous espérons que la crise va s’estomper, que l’immobilier va reprendre ainsi que ventes de moto. Nous souffrons de la même crise que partout ailleurs dans le monde, avec un marché moto qui a chuté de 30 à 40%.

La stabilité concernant l'engagement avec la Dorna* semble être déterminant.

Circuit of Americas a signé le MotoGP et la Formule 1 pour dix ans ce qui laisse assez de temps pour rendre ces événements rentables, qui pourront d’ailleurs certainement l’être après 5 ans. C’est un très très gros projet avec beaucoup d’argent d’investi.

Est-ce facile d'endosser le rôle de promoteur d'un Grand Prix en tant qu'ancien pilote ?

Ma motivation est la même que depuis la première fois où je suis monté sur une moto lorsque j’étais enfant, j’adore cela. J’aime également l’idée de contribuer au retour de la domination américaine que nous avons animée dans les années 80 et 90. Mon rêve ultime reste de diriger une équipe de MotoGP, c’est l’univers dans lequel mon cœur se trouve, l’univers dans lequel Kevin Schwantz s’est fait un nom. Si l’opportunité se présente de diriger une équipe top niveau, je saute sur l’occasion sans hésiter !

* Société détentrice des droits d'organisation du Championnat du monde MotoGP auprès de la Fédération Internationale Moto