Le réveil de Stoner

Casey Stoner - -
Il n’avait jamais remporté le moindre succès à Jerez. Ce dimanche sur l’asphalte espagnol, Casey Stoner (Honda) a réussi à trouver la clé pour dompter un des deux seuls circuits qu’il maudissait. Sous le ciel menaçant d’Andalousie, l’Australien a même pris les commandes dès le 3e tour alors qu’il s’élançait en 5e position sur la grille de départ. Suffisant pour résister aux assauts de son dauphin, Jorge Lorenzo (Yamaha). Pourtant, le Majorquin a tout donné pour décrocher sa 3e victoire consécutive sur le tracé espagnol. Mais Stoner n’a pas laissé passer sa chance de rattraper son principal rival au championnat du monde des pilotes (45 points pour Lorenzo contre 41 à Stoner). Dani Pedrosa (Honda) complète le podium et n’en a toujours pas été délogé à Jerez depuis ses débuts en MotoGP, début 2006. Même s’il n’a jamais réussi à trouver le rythme par rapport aux deux monstres de la catégorie. Tout comme Valentino Rossi (Ducati), qui limite la casse en décrochant le 9e rang devant les 250 000 fans présents dans les gradins. Bien loin des ambitions affichées par « Le docteur » en début de saison.
Déception pour De Puniet
Dixième sur la grille devant trois motos d’usines, Randy De Puniet (Aprilia) pouvait espérer de belles choses au guidon de sa CRT. Dans le coup tout au long de la course, le Tricolore a été contraint d’abandonner au dernier tour à cause d’un ennui mécanique. Malgré sa monture qui rend 20km et 40 chevaux aux 12 motos des teams officiels, le natif de Maisons-Laffitte a réussi à tirer son épingle du jeu face à Valentino Rossi ou encore Ben Spies (Yamaha). Le Français sera probablement déçu de repartir de Jerez sans résultat mais pourra au moins être satisfait de sa bonne course et d'avoir été largement au-dessus des autres pilotes CRT. Surtout, De Puniet a prouvé à l’ensemble du paddock qu’il avait toujours faim et qu’il faudra compter sur lui.