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Rossi, le crépuscule du « Docteur »

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Leur collaboration fleurait bon le fantasme de tifosi. Valentino Rossi et Ducati. Une « Dream Team » à l'italienne qui vire pourtant au mauvais rêve, tant l'ex-superstar des circuits, au départ du Grand Prix de Malaisie ce dimanche (10h), semble aux antipodes de sa gloire passée.

Cette saison, la première d’un contrat de deux ans, le duo a signé un seul podium, au Mans, pour une septième place au classement avant le GP de Malaisie (dimanche, 10h). Une annus horribilis marquée par chutes en pagaille en course ou en essais. Crépuscule d’une carrière ? « C’est peut-être le début de la fin », confirme l’Australien Mike Doohan, quintuple champion du monde. La dernière victoire de Valentino Rossi ? En Malaisie l’an dernier. Coincé dans le ventre mou toute cette saison, son nom semble réduit à une mention dans les résumés.

Comme si cet immense champion à l’aura intacte auprès des fans n’était plus qu’une ombre sportive. En perte de confiance et de repères, à l’image de ses nombreux gadins. En perte de motivation, aussi, pour un pilote de 32 ans qui voit une bande de jeunes morts de faim se battre aux avant-postes sur des machines plus performantes que la sienne. Rossi a-t-il encore la rage de vaincre nécessaire pour relever un tel challenge ? « Il ne se dépasse plus autant qu’avant », juge Doohan. Ducati a eu beau écouter tous ses desideratas techniques et modifier sa machine en conséquence, Rossi n’a toujours pas réussi à dompter – la réduction des essais hors courses ne l’aide pas – une Desmosedici loin du niveau des Honda, dont la domination doit finir d’achever sa motivation même s’il prétend le contraire.

Stoner, seul pilote à avoir mené Ducati au titre (2007), se déclare surpris de le voir galérer autant. Jorge Lorenzo, lui, pense que l’on a perdu l’ancien Rossi. Et le paddock, dans son ensemble, ne comprend pas. Au point de se demander, comme la rumeur l’a évoqué, si un nouveau challenge avec une Honda privée ne serait pas le meilleur moyen de le réveiller. Car sinon, quel horizon ? La retraite ? Dingue de moto, Rossi se sentirait trop orphelin de sa passion s’il raccrochait son guidon tout de suite. Mais sa légende ne mérite pas un crépuscule aussi ombragé.

Le titre de l'encadré ici

19e pole pour Pedroso|||

Avec un Casey Stoner (Honda) encore dans les flonflons de la fête de son sacre et un Jorge Lorenzo (Yamaha) blessé, Dani Pedrosa (Honda) sent que la victoire sera moins difficile que d’habitude à conquérir ce dimanche à Sepang (10h en France). L’Espagnol a été le plus rapide ce samedi lors des qualifications du Grand Prix de Malaisie MotoGP malgré une chute lors de ses premières tentatives. Il signe sa 19e pole dans la catégorie.  La suite logique d’un week-end où il a signé tous les meilleurs chronos en essais libres. Pedrosa s’élancera devant Casey Stoner et Andrea Dovizioso pour une première ligne 100% Honda, une première depuis 1997. La surprise vient de la quatrième place sur la grille de Colin Edwards (Yamaha).  Marco Simoncelli (Honda) n’est que septième, deux places devant Valentino Rossi (Ducati) tandis que Randy de Puniet a hérité du 11e chrono.