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Y comme Yamaha

Jorge Lorenzo

Jorge Lorenzo - -

RMC Sport vous propose de revivre le film de l’année 2012 de A à Z. Aujourd’hui, retour sur l’année de Jorge Lorenzo, le pilote Yamaha, titré en MotoGP pour la 2e fois de sa carrière après avoir lutté toute l’année avec Dani Pedrosa.

C’est l’histoire d’un type qui avait la moto dans le sang. 22 années ont passé depuis ses débuts en mini-cross, à l’âge de trois ans. 22 années durant lesquelles les records de précocité et les titres se sont accumulés. Jusqu’à la catégorie reine, le Moto GP, qu’il vient de s’adjuger pour la deuxième fois à l’issue d’une saison marquée par son formidable duel avec Dani Pedrosa (Honda).

Champion du monde 2010, dauphin de Casey Stoner en 2011, Lorenzo aborde l’exercice avec la ferme intention de devenir le premier Espagnol à s’offrir un deuxième sacre dans la prestigieuse catégorie. Et sur sa Yamaha, le pilote de 25 ans déroule. Avec quatre succès et deux 2es places lors des six premières levées, on se dit que le titre lui est promis. Mais le réveil tonitruant de son compatriote vient changer la donne...

Le tournant de Saint-Marin

Les sept victoires et deux 2es places de Pedrosa dans les onze dernières courses impressionnent. Seulement, il en fallait plus pour désarçonner Lorenzo et sa YZR-M1. « Black Mamba » – son surnom en raison du serpent, symbole de vivacité et d’agressivité, imprimé sur son casque –, ne lâche rien. A chaque fois que Daniel Pedrosa franchit la ligne en tête, son rival est dans sa roue (à l’exception du dernier GP de la saison, où le titre était déjà joué). A l’heure des bilans, le natif de Majorque a beau avoir moins gagné que son adversaire (6 victoires contre 7), c’est bien lui qui rafle la mise grâce à sa régularité (10 fois 2e).

Et grâce, aussi, à ce petit quelque chose qui échappe à toute rationalité, rendant la compétition si belle. Au GP de Saint-Marin, 13e étape de l’année, Pedrosa, en tête à l’issue des qualifications, devait partir à une 1re place méritée. Mais un faux départ et un souci mécanique lors du 2e tour de chauffe plus tard, il s’élance bon dernier, avant d’être percuté quelques secondes après par son compatriote Barbera (Ducati). L’abandon est inévitable. Lorenzo s’impose, s’assurant une marge conséquente, avec l’issue que l’on sait. Hasard, destin… Appelez ça comme vous voudrez. Pedrosa, le Poulidor du MotoGP, a sans doute sa petite idée sur la question.

Alexis Toledano