Zarco : « Le titre ? Pourquoi pas ! »

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Johann, vous partirez en première ligne dimanche, mais en 3e position. Etes-vous satisfait ?
C'est bien d'être sur la première ligne car la pluie a pas mal perturbé le choix de pneus. Le point positif est que je n'ai jamais eu un aussi bon feeling avec les pneus pluie. Je n'ai jamais pu pousser autant au maximum ma machine.
Le titre de champion du monde est-il envisageable ?
On verra demain, mais je pense que nous pouvons nous battre pour la victoire. Je suis content pour Louis Rossi (le second Français engagé en Moto 125, Ndlr) et sa deuxième place. Je pense cependant que ce sera plus difficile pour lui sur la durée de la course, mais s'il peut m'aider en vue d’un bon résultat pour le titre, je dis pourquoi pas ?!
Avant cette dernière course, quel bilan tirez-vous de cette saison ?
Il est très positif. On avait annoncé en début de saison qu’on serait très content si on faisait quelques podiums et qu’on finissait dans les cinq premiers. On ne voulait pas passer pour des prétentieux. Mais au fond de moi-même, mon objectif était de me battre avec Terol, même si je savais qu’il était plus fort. On y est parvenu à partir du GP de Barcelone. Dans la tête, un cap a été franchi au Grand Prix de France avec la victoire de Vinales. Voir un jeune arriver et gagner, ça m’a mis la haine (il n’a que 16 ans). Je me suis dit : « Et pourquoi pas moi ? » Ça m’a donné encore plus envie.
«En tant que pilote, je ne me sens pas français »
Si Nicolas Terol a un souci technique dimanche…
Je n’ai pas envie d’en parler. Il ne faut pas calculer. Juste croire en la victoire et foncer.
A partir de lundi, vous allez découvrir la Moto 2…
C’est une nouvelle étape. Il va falloir bosser. Je me base sur les résultats de Marquez (2e au championnat du monde pour sa première saison en Moto 2), même si on ne gagnera probablement pas dix fois (l’Espagnol compte 7 victoires). En tant que pilote, je ne me sens pas français. On a fait l’école de la moto à l’étranger (en Italie et en Espagne). Si on se comparait aux Français, on n’aurait jamais atteint un tel niveau car on se serait satisfait de peu. On préfère fixer la barre haute. La réussite de Marquez en Moto 2 donne envie.