
Rallye-Raid: pourquoi le Dakar va se dérouler en Arabie Saoudite
Le Dakar utilisé dans le plan "Vision 2030" de l'Arabie Saoudite
"On a un terrain qui se prête énormément (au Dakar, ndlr) donc il y avait un vrai choix de sport. L’Arabie Saoudite a la "Vision 2030" (plan de développement qui vise à faire sortir le pays de sa rente pétrolière en diversifiant son économie). Elle commence son ouverture par le sport. C’était pour eux, l’ouverture la plus simple au départ. Elle ne s'arrêtera pas là, il y a un projet beaucoup plus large que celui-là. Il y a eu des matchs de foot (notamment le match amical entre le Brésil et l'Argentine cette semaine) ou la Formule E."
Un choix avant tout sportif
"Ce choix est un choix totalement sportif et orienté sur les possibilités qu’on a et elles sont multiples, énormes. On était un peu perdu parce qu’on ne savait plus où aller (après la fin de l'aventure en Amérique du Sud). Il y a beaucoup de pistes, beaucoup de choix et on a eu beaucoup d’opportunités d’aller d’un côté ou de l’autre donc il a fallu faire un choix à la fin et c’est ce fameux tracé qu’on voit aujourd’hui. Tout le monde a ses repères. Il y en a qui parle de l’Algérie, de la Lybie, d’anciens pays d’Afrique ou le Dakar a pu aller. On retrouve effectivement une ambiance de ce chapitre un."
Une bande de sécurité avec le Yémen
"On a travaillé avec les autorités quand il a fallu dessiné le parcours. On s’est mis autour de la table avec eux. Effectivement il y a une bande en bas proche du Yémen où il ne faut pas s’approcher mais on est très loin puisqu’on est à 700 ou 800 kilomètres de la bande. Il y avait suffisamment de quoi faire dans l’autre partie. On est monté beaucoup plus au nord pour exploiter toute l'autre partie et ça s’est bien passé. Les autorités vont nous accompagner sur la totalité du rallye. Que ce soit sur un support national pour la coordination et régional pour accompagner et suivre la totalité du rallye. On l’avait fait dans les autres pays, il y aura exactement le même service de sécurité."
Des pilotes dans l'inconnu...
"C’est l’inconnu pour tout le monde. Tous les concurrents se posent beaucoup de questions sportivement. Comment va être la navigation, comment vont être les pistes, c’est quel désert, rapide ou lent? Pour nous, c’était un autre enjeu. Pouvoir réorganiser un Dakar, se relancer sur une destination qu’on ne connaissait pas, il faut retrouver tous les prestataires. Il y a deux combats, celui de l’organisation et celui des concurrents."
... mais en augmentation
"On a plus de concurrents cette année que l’année dernière. On a eu une réponse très favorable de l’ensemble des concurrents. La presse nous a suivi aussi, la télévision. Le Dakar sera exactement dans les mêmes normes que celles d’avant. On a fait beaucoup de workshop (travail en collaboration), on a travaillé avec eux. On leur a expliqué ce que c’était, comment on serait accueilli et ils ont décidé de nous suivre donc tout le monde est bien parti."