Califano : « Comme un match de Coupe du monde »

Christian Califano - -
Christian Califano, journée de repos aujourd’hui pour le Dakar, dans un endroit réputé comme étant la zone habitée la plus aride de la planète, ce type d’environnement vous plait-il ?
Il est vrai que durant ce Dakar j’ai le temps de visiter et de prendre des photos (rires) ! En tout cas, nous sommes dans un décor féérique, même s’il fait chaud sur la moto et que les spéciales sont très longues. C’est dur, on l’a vu, il y a 30 motos qui ont dû passer la nuit dans les dunes. Ce n’est pas facile, il reste 4 à 5 jours de course, il va falloir rester frais car on a tous très envie d’arriver à Buenos Aires.
L’an dernier vous avez terminé dernier. Quel est l’objectif cette fois ?
Je vais essayer de faire mieux ! Cyril Despres m’avait appelé la « moto-balai » du Dakar précédent. J’aimerais donc lui montrer que, grâce à toute l’aide qu’il m’a apporté, je suis capable de faire mieux. Aujourd’hui mon rêve est d’atteindre la 100e place car si l’on inverse les chiffres cela peut devenir intéressant. C’est tellement aléatoire qu’il ne faut pas s’enflammer, il faut rester serein et respecter ce Dakar car tout peut arriver dans ces 4 à 5 jours, il faut rester vigilant. Comme dit mon ami Moscato, il faut que je m’accroche. D’ailleurs j’aimerais beaucoup le voir sur les routes du Dakar à mes cotés. Le seul problème c’est que je ne pense pas qu’il puisse s’habituer aux conditions ici…
« Le soir, je m’endors facilement… »
Pourquoi cette passion pour le Dakar ? Ça fait longtemps que vous êtes passionné de moto…
C’est mon troisième Dakar, en considérant que le premier où je n’ai fait que cinq jours compte réellement. Je pense que ce Dakar sera mon dernier, je le confirme. Je me suis bien régalé, c’est une compétition de référence au niveau du rallye avec une grande histoire et de grands champions. C’est impressionnant de côtoyer ces personnages qui m’ont fait rêver.
Peut-on comparer ce genre de difficultés avec celles que vous avez pu rencontrer dans le monde du rugby ?
Mentalement, c’est assez similaire. Une spéciale de 600km se prépare comme un match de Coupe du monde. En une journée ici, j’ai l’impression de jouer plusieurs matchs face aux équipes de l’hémisphère Sud. Je vous garantis que le soir je m’endors facilement.
Ce Dakar est loin d’être terminé, il reste de nombreuses difficultés…
Au niveau de l’organisation, ils ont essayé de faire un très beau Dakar, en tenant compte des déclarations de certains pilotes, qui avaient déclaré l’année dernière que cette édition était facile. Je cherche d’ailleurs depuis deux jours qui a pu dire ça pour lui coller une énorme branlée (sic) car cette année, niveau difficulté, on a été gâté… Au delà de la difficulté, on hallucine car on change tous les 100 kilomètres de décors, entourés par la ferveur des Chiliens et des Argentins ! C’est fabuleux à vivre au quotidien, surtout qu’à mon petit niveau je n’ai pas à subir la pression des premières places.