Ils se lèvent tous pour Loeb !

- - -
Ils étaient partout. Pas question de laisser le moindre espace libre. De leur fenêtre, du pas de leur porte, du toit de leur voiture, plantés en haut d'une échelle, les supporters ont rivalisé d'imagination pour apercevoir un bout de pare-choc ou de capot de la Citroën de Sébastien Loeb. C'est sur ses terres d’Haguenau que l'Alsacien est devenu champion du monde des rallyes pour la septième fois de rang. La région qui accueillait l'événement pour la première fois n'aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde. Accompagné de sa fille, François ne tient plus en place. « C'est génial, de la bombe », lâche-t-il tout excité. A côté de lui, Franck est plus posé, mais tout aussi ému : « Je suis surtout fier de ce que réalise Sébastien », avoue-t-il.
C'est sous un soleil estival que les fans se sont rendus en masse devant l'Hôtel de Ville. Plus de 40 000 personnes étaient attendues à Haguenau, mais les 200 000 supporters annoncés dans les rues de Bitche pour les deuxième et troisièmes spéciales ont un temps laissé craindre un afflux trop massif de supporters. Le fan club du champion local a d'ailleurs renoncé à faire le déplacement. Vêtus d'une veste à six étoiles, ils avaient prévu de sortir de la mairie et de retirer un scratch pour en dévoiler une septième. Une surprise finalement jugée dangereuse et qui aurait pu inciter les curieux à franchir les barrières de sécurité.
De nombreux spécialistes de rallye se sont d'ailleurs étonné de l'effervescence durant tout ce week-end. Plusieurs de nos confrères n'ont d'ailleurs pas hésité à comparer ce rallye aux courses en Argentine et au Portugal, modèles en la matière. Et pas question de ne soutenir que l'icône locale. Chaque concurrent a eu droit à ses encouragements. « Je n'ai jamais vu ça depuis de nombreuses années, a tenu à faire remarquer Peter Solberg. Les supporters ont non seulement soutenu Sébastien, mais ils ont en plus poussé derrière tous les pilotes. Je suis impressionné. C'est incroyable. » Tellement incroyable que certains ont dû faire demi-tour à l'entrée de la ville, tant les rues étaient bondées. Mais plutôt que de rentrer chez eux, ils se sont installés sur le bord de l'autoroute ou sur les ponts surplombant la voix rapide. Une manière de voir passer les bolides entre deux spéciales. Le temps d'une simple liaison. Dix secondes de bonheur pour un week-end inoubliable.