Lavigne : « Dakar 2012, un parcours exceptionnel »

Etienne Lavigne - -
Étienne, quelles seront les principales caractéristiques de ce Dakar 2012 ?
La dernière fois que l’on avait fait un parcours en ligne, c’était en 2007. C’était le dernier Dakar africain, qui partait de Lisbonne pour arriver au Sénégal. Là, effectivement, on va partir de Mar Del Plata. C’est une grande station balnéaire de la côte argentine. On va traverser trois pays avec cinq étapes en Argentine, cinq étapes au Chili et quatre au Pérou. On va parcourir 8 000 kilomètres, en longeant dans un premier temps la Cordillère des Andes côté argentin. On la traverse pour arriver dans ce fameux désert de l’Atacama (Chili, ndlr). Et on va surtout découvrir le sud péruvien, qui est absolument magique en termes de paysages et de difficultés puisqu’on aura quatre étapes de sable difficiles.
Pourquoi avoir choisi un pays comme le Pérou ?
Ça fait un an et demi que l’on travaille sur le dossier. Vous savez que dans les gênes de l’épreuve, il y a toujours cette volonté de faire découvrir de nouveaux territoires et de nouveaux horizons. Après le passage en Argentine et au Chili, qui sont des pays absolument fabuleux pour dérouler le Dakar, on avait envie d’aller plus au nord. On a donc trouvé un territoire d’expression fabuleux avec ce territoire péruvien qui nous tend les bras. On aura entre Lima, ville capitale de l’arrivée du Dakar le 15 janvier 2012 et la frontière chilienne pas moins de quatre étapes que l’on a dessinées avec David Castera, le directeur sportif du Dakar. Des étapes absolument fabuleuses dans le désert péruvien. Ce sont des territoires qui se prêtent complètement à l’esprit du Dakar, avec des longues spéciales de sables qui longeront la côté pacifique.
« Les meilleurs pilotes dans chaque discipline »
Le désert péruvien ressemble-t-il à un désert africain ?
On retrouve des types de dunes comme il en existe en Egypte. Je pense aussi à certains endroits en Libye. A savoir des grands cordons de sable qu’il va falloir franchir en prenant son temps. Parce que si on se jette un petit peu trop vite, on peut avoir quelques difficultés dans ces dunes, qui sont assez piégeuses. On a effectivement retrouvé des cordons de sable, très étendus, très longs et très techniques. Ils sont véritablement dans l’esprit de l’épreuve puisque l’on a de la navigation, du franchissement et du sable. C’est donc la garantie d’avoir un parcours exceptionnel. De plus, les conditions de course au mois de janvier, en plein été, dans l’hémisphère sud, peuvent être compliquées. On est dans des températures très élevées : 43, 45 degrés dans le désert. Ce sont des conditions de course beaucoup plus difficiles que celles qu’on rencontrait sur le continent africain.
Combien de temps mettez-vous pour préparer un parcours comme celui du Dakar ?
Des mois de boulot sur place. C’est un bon job, je vous rassure. C’est quand même sympathique de travailler en extérieur pour trouver les meilleures spéciales. On a réalisé, cette année, plus de trois mois de reconnaissance à travers les trois pays pour être sûr d’avoir les meilleurs territoires et les meilleures spéciales. On travaille dans le respect des pays qui nous accueillent. Il faut valider nos itinéraires et nos spéciales en coordination avec les ministères de l’environnement et de la culture. C’est un énorme boulot aussi !
Le titre de l'encadré ici
Le plein de concurrents |||
Etienne Lavigne l’assure : à deux mois du départ, les listes d’engagés pour le Dakar 2012 sont déjà pleines. « On a bloqué les compteurs en termes de participation parce que l’on a plus de 225 motos et quads qui vont prendre le départ, 170 véhicules et 76 camions de course. C’est une petite caravane de 3 000 personnes qui va se déplacer pendant ces quinze jours en Amérique du Sud. C’est la promesse d’avoir de belles compétitions puisqu’on aura les meilleurs pilotes de chaque discipline. »