Le sale week-end de Loeb

Sébastien Loeb - -
Le week-end catastrophe
La fête a tourné au cauchemar. En tête vendredi sur ses terres alsaciennes après les deux premières spéciales, Sébastien Loeb a été contraint à l’abandon en raison d’une panne moteur dans la troisième spéciale. C’est donc d’un regard extérieur et attentif qu’il a suivi la victoire de son coéquipier et rival Sébastien Ogier. Après avoir obtenu l’assurance de conserver son rôle de leader lors de sa prolongation de contrat de deux ans avec Citroën, l’Alsacien voit revenir à trois longueurs son très ambitieux partenaire. Ce dimanche, il doit même partager son leadership du championnat du monde avec Mikko Hirvonen, passé de la quatrième à la troisième place du rallye après la disqualification de Petter Solberg dont le poids de la voiture était inférieur à quatre kilos par rapport à la limite fixée par le règlement. « Ça ne change rien il faut battre Mikko sur les deux derniers rallyes (Catalogne et pays de Galles), ce ne sont pas trois points de plus ou de moins qui vont changer les choses. Hirvonen n'a pas été très performant et il se retrouve sur le podium. »
Citroën maintient la hiérarchie
A deux rallyes de la fin de la saison, voilà le championnat du monde complètement relancé. Ce qui ne devrait pas faciliter la tâche de l’écurie française qui vit une année agitée sur fond de rivalités entre ses deux pilotes. Malgré les déboires du septuple champion du monde, la marque aux chevrons prône le statu quo : Loeb reste le patron, Ogier le lieutenant. « La situation se resserre entre Loeb, Ogier et Hirvonen, a noté Olivier Quesnel, le patron de l’écurie française. Mais, nous concernant, Sébastien Loeb est notre leader. Notre unique préoccupation maintenant s’appelle Mirko Hirvonen. » « Je n’ai pas envie de parler de ce sujet et je ne veux pas faire de commentaire là-dessus», a botté en touche le vainqueur du week-end.
Un souci mécanique au secours d’Ogier ?
Malgré son abandon, Sébastien Loeb reste le boss. En Catalogne (dans trois semaines) et au pays de Galles, Ogier devra se plier aux logiques de la marque française. En résumé, seul un souci mécanique comme celui rencontré par l’Alsacien vendredi pourrait redistribuer les cartes. Il s’agit de l’unique solution pour Ogier de sortir de l’ombre. « Ce qui compte c’est la finalité : on veut être champion du monde constructeurs et champion du monde des pilotes », conclut Quesnel. Sur ce dernier point, la préférence va encore vers Loeb. Jusqu’au bout ?