Loeb : « C’était hallucinant »

Le septuple champion du monde a été particulièrement touché par l’accueil que lui a réservé le public alsacien ce week-end. Il le confirme : on le reverra sur les routes en 2011 pour un huitième titre.

Sébastien Loeb, vous avez vécu un grand moment d’émotion ce dimanche…
Oui, c’est clair. Je suis arrivé en Alsace en tant que favori mais je ne connaissais pas vraiment les spéciales. Il y avait une grosse attente. Je savais que si je gagnais le rallye, je gagnais le championnat en même temps. Et tout ça à Haguenau, dans ma ville natale. Ça m’a mis pas mal de pression.

L’accueil du public vous a-t-il touché ?
Bien sûr. Ça m’a surpris. Je m’attendais à avoir l’appui du public, mais pas autant. C’était hallucinant. Il y a avait du monde partout. Dans tous les villages, tout le monde était au bord de la route. Des gamins dans leur poussette jusqu’aux anciens... C’était magique.

Finalement c’est un scénario idéal…
C’est vrai. Après un rallye du Japon pourri (5e), on avait un bel objectif ici. Il fallait s’imposer et on l’a fait. Ça ne pouvait pas être plus beau. C’est un grand moment parce que sept titres, ça n’a jamais été fait en sport automobile. Mais c’est surtout fabuleux parce que ça s’est fait dans ces conditions. Ce ne sont pas les records qui me font vibrer. Ce sont les moments que je vis et là ce fut extraordinaire.

« Je continue »

Cet incroyable soutien n’est jamais devenu pesant ?
Non, parce que j’ai essayé de me protéger. J’ai préparé sérieusement ma course. Je ne pouvais pas passer mes nuits à signer des autographes. Je suis resté dans ma bulle en essayant d’aller voir le public quand c’était possible. Au final, ça s’est très bien passé.

Redoutez-vous de ne plus être au top un jour ?
Non, car je sais que ça arrivera forcément. Ça fait partie de la vie. Aujourd’hui, je roule parce que ça me plait. Je n’ai rien à prouver de plus. Si je voulais terminer sur un titre, je pourrais arrêter aujourd’hui. Mais ce n’est pas le cas. J’aime ce que je fais. Donc je continue.

Propos recueillis par Julien Richard à Haguenau