Loeb entrevoit le titre

Sébastien Loeb - -
Dans le vignoble alsacien, c’est bien du champagne qui devrait encore couler à flot. Un peu avant 15h ce dimanche, au terme de la dernière spéciale qui le mènera à Haguenau, sa ville natale, Sébastien Loeb devrait être sacré champion du monde pour la neuvième fois. Son dernier rival pour la couronne, Mikko Hirvonen, flirte avec la minute de retard, un gouffre. Loeb n’a plus qu’à contrôler les six spéciales dominicales pour devenir nonuple champion du monde et prendre ses distances avec l’univers du rallye de la plus belle façon possible, sur ses routes, devant son public, comme en 2010. « On a augmenté notre avance, sans lever le pied parce qu’on perd vite du temps sinon. Il y aura peut-être de la pluie demain, donc je préférais avoir un petit matelas », a-t-il relevé à l’issue de cette 3e journée.
Loeb : « On va essayer de faire ça bien »
Sébastien Loeb occupe le trône sans partage depuis 2004, toujours aux côtés de son inséparable copilote Daniel Elena. Son retrait de la compétition en WRC (Loeb ne participera qu’à quelques rallyes la saison prochaine) est une grosse perte pour la discipline, mais sans doute aussi un soulagement pour ses adversaires, lassés d’une ultra domination encore flagrante sur les routes sinueuses qui ont été les premiers témoins du talent de Loeb dans sa lointaine adolescence. Samedi, il a remporté la moitié des huit spéciales, laissant quelques miettes à Jari-Matti Latvala, solide deuxième à 29’’7, et Hirvonen (à 54’’), doublant son avance sur ses deux rivaux norvégiens lors d’une journée marquée par les sorties de routes spectaculaires de la Ford du Suédois Petter Solberg et de la DS3 du Qatari All-Attiyah.
« Le risque de se faire piéger existe, sur des routes seront très étroites et piégeuses avec la pluie, de la boue. On va essayer de faire ça bien », glisse-t-il. Une sortie de route ne ferait que retarder son triomphe de deux petites semaines et le rallye d’Italie, avant de boucler sa dernière saison intégrale en WRC en Catalogne. Mais un sacre dans sa ville natale va évidemment dans le sens de l’histoire. Une page va sans doute se tourner dimanche soir, la plus riche et belle de l’histoire du rallye.