Loeb : « Le choix de la fidélité à Citroën »

Sébastien Loeb - -
Sébastien Loeb, vous voilà désormais lié encore deux ans (2012, 2013) avec Citroën…
Ce n’était pas une décision super-facile à prendre. Depuis le début de saison, j’essayais de me préparer à l’après-rallye. J’ai essayé d’avoir quelques contacts à l’extérieur pour faire du circuit ou autre chose car le jour où j’arrêterai le rallye, je ne m’imagine pas rentrer chez moi et m’asseoir sur le canapé. Plus la décision approchait, plus les résultats obtenus en parallèle en rallye cette saison m’ont convaincu qu’il était peut-être un petit peu tôt pour arrêter.
Vous aviez le choix. Volkswagen (de retour en WRC en 2013) vous avait approché…
Oui, Volkswagen a montré beaucoup de volonté à me faire venir, par l’intermédiaire de Carlos Sainz (ndlr, conseiller de Volkswagen Motorsport) avec qui j’ai gardé de bons contacts. Le challenge était intéressant, cela me permettait de découvrir quelque chose de nouveau. Mais chez Volkswagen, c’était un choix pour une année. Il y aura une année de développement, une année de compétition derrière et comme je ne suis pas du genre à me projeter sur plus de deux ans… Cela voulait dire casser dix ans de relation et de travail commun avec Citroën pour une seule année. Il y avait plus de choses à perdre qu’à gagner dans l’opération.
« Les 24h du Mans ? Pas dans les plans immédiats »
Citroën a donc su vous convaincre…
Il y a eu le choix de la fidélité avec l’assurance d’avoir une voiture compétitive. Citroën a fait preuve de beaucoup de motivation et de détermination pour me garder, en me montrant à quel point j’étais important pour la marque. C’est ce qui a fait pencher la balance.
Les nuits précédant votre décision ont dû être compliquées, non ?
Je ne suis pas du genre à gamberger. Cela ne m’a pas empêché de dormir mais bon… à un moment donné, on sait que la décision va arriver et qu’il va falloir la prendre. Alors oui, je suis soulagé de prolonger.
Rester à Citröen, ce n’est pas un peu le choix de la facilité ?
Peut-être que de l’extérieur, les gens peuvent penser ça. Mais se battre pour un championnat du monde n’est jamais facile. Je sais ce que j’ai, je ne sais pas ce que j’aurais eu ailleurs. Je l’ai vraiment fait par fidélité. Si je partais, je prenais le risque de tout casser pour une année.
Aurez-vous l’opportunité de faire des essais et des courses dans d’autres disciplines ?
Non, ce n’est pas prévu pour les saisons 2012 et 2013. Il a fallu faire un choix. Il a été fait. La décision a été suffisamment difficile sans intégrer ces paramètres. Si vous voulez me parler des 24 heures du Mans notamment, le sujet n’a pas été abordé et ne figure pas dans les plans immédiats. On verra dans le futur.