Loeb : « Prendre des risques, mais pas à tout prix »

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Le « Mexico » est un rallye que vous affectionnez tout particulièrement…
Oui, c’est un rallye que j’aime bien et qui m’a beaucoup réussi. J’espère que ça va me réussir une année de plus. Attention, ce n’est pas parce qu’on l’a gagné cinq fois qu’on le gagnera forcément une sixième fois. Ça a l’air très serré au niveau des écarts, donc ça démarre bien.
Un des facteurs important de ce rallye est l’altitude : cela change-t-il quelque chose dans votre manière de conduire ?
On y pense pas, on sait qu’on perd de la puissance, c’est pareil pour tout le monde. On perd environ 20% de puissance ici parce qu’on est à 2000 mètres d’altitude. Pour le reste, on fait ce qu’on peut avec les chevaux qu’on a.
Comment vous sentiez-vous après cette première spéciale ?
Je me sentais moins bien parti, j’ai vu que Petter (Solberg) nous en met deux (secondes de retard). On est quatre ou cinq derrière, donc je savais que je n’avais pas fait une très bonne spéciale. On était mal partis au départ et avec l’altitude, on n’a pas beaucoup de puissance. J’ai lâché brusquement l’embrayage et ça a assis le moteur.
Etes-vous surpris par le temps de Peter Solberg ?
Deux secondes, c’est beaucoup. Mais d’un autre côté, comme je vous l’ai dit, je n’ai pas fait une bonne spéciale. On a dû perdre au moins une seconde déjà sur le départ, je fais un ou deux travers. J’ai assuré un ou deux freinages où j’étais à bloc et je me disais que ce n’était vraiment pas le moment de faire une erreur. Je préfère perdre deux dixièmes à un endroit que deux secondes en ayant freiné trop tard. Il faut prendre des risques, mais pas à tout prix (la deuxième journée du rallye du Mexique débute cette nuit, à partir de 3 heures du matin heure française, ndlr).