Loeb : « Une des plus belles »

Loeb peut lever les bras au ciel : il est le 1er non-Scandinave à s'imposer en Finlande depuis 1992. - -
Sébastien Loeb, racontez-nous cette dernière étape qui vous a mené à la victoire…
Je suis parti à l’attaque dès la première spéciale parce qu’il (Hirvonen) n’allait pas baisser les bras. Il fallait que j’attaque et effectivement sur les premiers temps intermédiaires, on s’est rendu compte qu’on faisait jeu égal. Il a fallu tenir jusqu’au bout de la spéciale. C’était l’objectif que je m’étais fixé au début de la journée : finir sans trop perdre de temps pour ne pas lui donner de l’espoir. Finalement, on a fait exactement le même temps au dixième près, pour la 3e fois du week-end, c’est dire l’intensité de la bagarre. Ensuite, j’ai pu un peu calmer le jeu à partir de la 2e spéciale du jour.
Quelles ont été les clés du succès ?
Il fallait avant tout ne pas faire de fautes. Au rythme où on a été sur trois jours, ça a été sur le fil tout le temps. Pour y parvenir, il fallait une bonne voiture, bien réglée dans laquelle on soit à l’aise. Pour dégoupiller à 180 km/h, sur des routes étroites, en travers, au ras des arbres et des fossés, il fallait être en confiance totale. Il fallait un peu de courage aussi…
Vous revenez à un point d’Hirvonen au général…
Reprendre un point à Hirvonen en Finlande, ce n’était pas assuré. On a réussi à le faire. Ça nous remet en course avant le rallye d’Allemagne, et avec trois rallyes asphalte, c’est bien.
Marcus Grönholm était présent parmi les spectateurs. Gardez-vous un petit regret de ne l’avoir jamais battu en Finlande ?
C’est sûr que j’aurai aimé le battre ici. J’ai essayé plusieurs fois, mais je n’ai jamais réussi. Je fini par gagner le rallye l’année suivant sa retraite. C’est comme ça.
Vous prenez néanmoins sa succession…
Je pense qu’Hirvonen est arrivé à un niveau extraordinaire. Déjà l’an dernier, il avait poussé Grönholm dans ses retranchements ; moi je n’étais pas dans le coup parce qu’on n’était pas très bien avec la voiture. Il dit lui-même qu’il a été plus vite que l’an dernier. Ça aurait pu être une belle bagarre à trois.
Sur quelle marche placez-vous cette victoire ?
Je la mets forcément sur une des plus hautes marches. La Finlande, ce n’est pas un rallye qu’on gagne tous les jours. C’était je crois ma 8e participation. C’est un grand moment que de battre les Finlandais chez eux. C’est le rallye le plus chaud, le plus rapide, le plus technique. M’imposer ici à la régulière, c’est mythique.