Ogier : « Devenir champion du monde »

Sébastien Ogier, le pilote Volkswagen, était l’invité de Motors ce dimanche sur RMC, au lendemain de la présentation officielle Polo R WRC. Le Gapençais n’a perdu de vue son objectif, succéder à Sébastien Loeb.

Sébastien, dans un mois, ce sera les grands débuts de la Polo R WRC à Monte-Carlo (du 16 au 19 janvier). Combien de kilomètres de préparation avez-vous effectué avec la voiture ?

J’ai parcouru environ 6 000km en condition de spéciales avec la Polo. C’est pas mal car une saison complète de spéciales en WRC représente entre 4 500km et 5 000km. On peut donc dire qu’on a fait plus qu’une saison, même si les essais et la course sont complétement différents. On a fait de notre mieux, on s’est beaucoup investi dans le développement de cette voiture et on espère en récolter les fruits dans le futur.

Est-ce que la voiture progresse à chaque sortie ?

On ne peut pas dire qu’on sent réellement les progressions à chaque sortie, mais oui, petit à petit, ça vient. Si je compare la voiture que j’ai conduit pour la première fois en fin d’année dernière et celle conduite cette semaine sur les derniers tests Monte-Carlo, ça a énormément évolué. Je me sens de plus en plus à l’aise au volant. Pour ce qui est de la performance pure, c’est difficile de savoir où on se situe, il n’y a que le verdict de la course et du chronomètre qui pourra nous le dire.

Jari-Matti Latvala arrive dans votre équipe. Est-ce une bonne nouvelle qu’il soit à vos côtés ?

Oui, dans un premier temps, car il nous aide à développer la voiture et il fait partie des pilotes les plus rapides du championnat. Forcément, son expérience est intéressante pour nous. Il risque d’y avoir une rivalité l’année prochaine, ce ne sera pas un équipier facile à battre. Mon but à terme, c’est de me battre pour le championnat et de devenir champion du monde. Il faudra être capable de battre tout le monde.

Aurez-vous le niveau pour jouer les premières places dès la saison prochaine ?

Honnêtement, on se doit d’être prudent. On ne sait pas où on se situe et tant qu’on n’aura pas le verdict des premières spéciales, c’est difficile de se projeter. C’est normal aujourd’hui que toute l’équipe garde cette prudence. Il sera plus facile d’évoquer nos ambitions après quelques spéciales ou quelques rallyes.

Sébastien Loeb ne fera que quatre rallyes en 2013. Comment allez-vous aborder cela ?

Ce sera un concurrent comme les autres quand il sera là. Il ne fait pas la totalité du championnat donc, dans notre optique, il sera à observer d’un œil un peu différent. Ce sera important de battre tous les autres si on pense au championnat. Si on sent qu’on peut rivaliser avec lui, bien sûr qu’on essayera. On a toujours notre esprit de compétiteur.