Ogier remporte la bataille

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Il a préféré évoquer la « justice du sport ». ». Ebranlé par la prolongation de deux ans du contrat de Sébastien Loeb avec Citroën en milieu de semaine, condamné à ne pas attaquer son leader après une première journée allemande largement dominée par les deux pilotes de l’écurie française, Sébastien Ogier couronne sa folle semaine allemande par un exploit au volant de sa DS3. Il a évincé le maître absolu de l’asphalte germanique, jamais battu ici et victime samedi d’une crevaison. Cette victoire a pourtant été acquise dans des conditions d’extrême tension entre les deux hommes.
C’est n’est plus un secret qu’ils ne s’apprécient guère. Ce n’est plus un secret non plus que le plus jeune des deux rêve de détrôner le septuple champion du monde. Sébastien Loeb ne répond d’ailleurs plus aux attaques de son coéquipier. Dernière en date dimanche matin dans un entretien accordé à Auto-Moto sur TF1 et enregistré pendant le rallye allemand. « Seb va aller pleurer, dire qu’il faut des consignes car il va se faire embêter par son petit équipier. J'aurais accepté la défaite si j'avais pu me battre contre lui. Ce n'est pas ma vision du sport. Il y a des choses et des gens qui me faisaient rêver et c’est de moins en moins le cas. » Ambiance.
Alors quand le sujet revient une nouvelle fois sur le tapis, Loeb botte en touche. Invité de Stade 2, il réaffirme le besoin de suivre les consignes de l’employeur. Sans mettre plus d’huile sur le feu et en se contentant de remporter dimanche la powerstage, dotée de trois points au classement général. Du côté de la route, car il y avait quand même un rallye, Ogier (167 points), à la faveur de la sixième victoire de sa carrière, se replace en deuxième position du championnat du monde, devant Hirvonen (156) mais loin encore de Sébastien Loeb (192) à quatre courses de la fin du championnat. La suite promet d’être animée.