Payen, l’aventurier de Loire-Atlantique

Les dunes d'Amérique du Sud... Une nouvelle fois théâtre d'un Dakar aux accents argentins. - -
Hugo Payen vit et travaille à Nantes. Mais depuis une semaine, ce pilote de 39 ans n’a plus vraiment la tête en Loire-Atlantique. « Ça fait déjà plusieurs jours que je suis là-bas », glisse-t-il. Là-bas, c’est en Argentine et au Chili, là où le Dakar a élu domicile depuis trois ans. Pour son édition 2011, le mythique rallye-raid se déroulera à nouveau en Amérique du Sud. Hugo sera de la partie au guidon de sa KTM 690. Pour la cinquième fois. Après deux abondons précoces les années précédentes, il espère enfin boucler son parcours outre-Atlantique. « Je veux absolument terminer donc ça me met une certaine pression », admet le Français.
Pour mettre toutes les chances de son côté, Payen a suivi une préparation spécifique. « J’ai fais beaucoup de moto. Un peu de VTT. Pas trop de course à pied parce que j’ai des problèmes d’articulation à cause de la moto, détaille-t-il. Dans mon métier, j’emmène des gens faire des randonnées en quad. Ça reste une activité assez physique qui me permet de m’entretenir à l’année. Une étape de 900 km c’est déjà difficile. Mais le lendemain, il y en a une autre et ainsi de suite. La récupération peut être compliquée. Si on a moins la forme, on va avoir tendance à tomber plus souvent, à ensabler la moto. Ça demande alors beaucoup plus d’efforts.»
« Sans assistance, l’aventure est encore plus forte »
Comme la plupart des amateurs, Payen s’élancera de Buenos Aires sans assistance le 1er janvier prochain. « C’est une aventure encore plus forte, clame-t-il. Il faut vraiment ménager la moto. Parce que si on roule n’importe comment, on a plus de travail de réparation le soir. Ce qui veut dire moins de récupération. Après, c’est vrai qu’on s’entraide entre concurrents qui partent sans assistance. Il y a un petit côté à ‘’l’ancienne’’. » Une ambiance conviviale que le quadragénaire nantais apprécie. Mais pour s’offrir une escapade à travers les plaines argentines et chiliennes, il a du se serrer la ceinture. Comme beaucoup. « Il faut un budget minimum de 35 000 euros pour couvrir tous les frais, assure-t-il. Ce n’est pas facile. Il faut s’organiser. Mais c’est un rêve de faire le Dakar. L’émotion est toujours intense. J’ai vraiment hâte d’y être. »