Un fauteuil pour trois

Sébastien Loeb et Sébastien Ogier - -
Installé sur un confortable matelas d’une trentaine de points d’avance sur ses concurrents après sa victoire au rallye de Finlande en juillet dernier, Sébastien Loeb ne pensait sans doute pas connaître une fin de saison aussi stressante. Contraint d’abandonner en raison d’un ennui mécanique (moteur cassé) lors de « son » rallye d’Alsace il y a trois semaines, le septuple champion du monde a vu son avance fondre comme neige au soleil. « Après les derniers rallyes, on a perdu tout ce que l’on avait construit en début de saison où l’on avait creusé un petit peu d’avance, concède Sébastien Loeb. On a tout perdu en trois rallyes et on est maintenant ex-aequo avec Hirvonen, et Ogier n’est pas loin derrière. Il faut tout reprendre à zéro et attaquer. »
Premier à profiter de la mauvaise passe de l’Alsacien, Mikko Hirvonen. Avant la manche catalane, le Finlandais pointe à égalité de points (196) avec le pilote Citroën en tête du championnat du monde des pilotes. « Je me sens bien. Nous avons toujours une chance pour le titre », avoue le membre de l’écurie Ford. Seuls écueils pour le pilote de 31 ans, ses limites sur l’asphalte, surface où il n’a jamais gagné et sur laquelle se déroulera les deux dernières journées de course. Sans oublier l’insolente réussite de Sébastien Loeb sur l’épreuve espagnole, qu’il tentera de remporter pour la septième fois consécutive. « Psychologiquement, c’est mieux de partir dans un rallye que l’on a gagné pas mal de fois de suite que de partir comme Hirvonen qui n’a jamais gagné sur asphalte », lance le Français.
Ogier à l'affût
Derrière ces deux hommes, un troisième larron attend tapi dans l’ombre. Avec seulement trois points de retard sur Loeb et Hirvonen, Sébastien Ogier peut également ambitionner de remporter la couronne mondiale. Le deuxième pilote de la marque aux chevrons a toutefois pour consigne première d’épauler son coéquipier et de sécuriser le titre des constructeurs, avant de profiter d’un éventuel souci de son leader. « Je ne suis pas dans la meilleure des positions, mais je vais malgré tout essayer de faire de mon mieux pour rester-là et saisir des opportunités s’il y en a », déclare-t-il avec une amertume non-dissimulée. En tout cas, la passe d’armes entre ces trois hommes promet d’enflammer les routes de Catalogne.