Basket: l'international français Jaylen Hoard, qui évolue au Maccabi Tel-Aviv, raconte son quotidien "en pointillé"

Basket - Jaylen Hoard sous le maillot de l'équipe de France - Icon Sport
Pas de scène de joie dans la délégation du Maccabi Tel-Aviv, dominée par l’AS Monaco basket ce mercredi (85-79) en Euroligue. Logique vu le résultat. Mais déjà la semaine passée, malgré la victoire face à l’ASVEL (89-82), le club israélien n’a pas célébré son succès pour son entrée en lice dans la compétition. Le contexte au pays, à 2.000 kilomètres de Belgrade où le Maccabi accueille ses rencontres européennes, prend le pas sur d’éventuelles célébrations. Depuis un an désormais, le Maccabi joue ses matchs d’Euroligue au Pionir, également appelée salle Aleksandar Nikolić, qui accueille chaudement depuis 1973 les rencontres de l’Étoile Rouge de Belgrade et du Partizan.
Le championnat israélien en stand-by, la finale de la Coupe reportée
Sacré une 56e fois champion israélien en juin dernier sur ses terres, le Maccabi patiente avant de pouvoir défendre son trophée. L'ensemble des compétitions nationales en Israël a été reporté. Par conséquent, le Maccabi est dans l'attente d’entamer son championnat, la Winner League, et de disputer la finale de la Coupe d'Israël contre le Maccabi Ramat Gan, initialement prévue le 5 octobre à Holon. "Normalement, notre prochain match, c'est dimanche. C'est l’information que j'ai pour l'instant", nous glisse Jaylen Hoard qui espère pouvoir recevoir Nes Ziona à la Menora Mivtachim Arena, salle historique des "Jaune et Bleu". L’ailier-fort français aux 2 sélections en Bleu a rejoint le Maccabi cet été après deux saisons passées dans l'autre club de la ville, l'Hapoël Tel-Aviv.
Les joueurs restent à Belgrade en attendant la reprise du championnat
À défaut de pouvoir jouer pour le moment sur son territoire, le sextuple champion d'Europe, titré pour la dernière fois en 2014, a accordé la liberté à ses joueurs de rester à Belgrade. Après cette défaite en Principauté, le natif du Havre tente de relativiser: “On fait des allers-retours entre nos matchs d'Euroligue à l'extérieur. À Belgrade, on joue nos matchs d'Euroligue à domicile… Franchement, c'est compliqué. Surtout nous, avec notre situation en Israël, avec tous les déplacements… Mais franchement, quand tu signes le contrat, tu es au courant de comment ça va être. Il faut faire avec, s'adapter. C'est la vie d'un professionnel." L'espace aérien israélien étant régulièrement fermé, les basketteurs ont rallié la semaine dernière la capitale serbe dans le même avion que les footballeurs du Maccabi Tel-Aviv. Ces derniers se sont inclinés 0-2 pour leur premier match 'à domicile' de Ligue Europa face au club danois de Midtjylland au stade du Partizan Belgrade.
Rejoindre le Maccabi? "Le meilleur choix", explique Hoard
Membre de la liste élargie des Bleus pour préparer les Jeux olympiques 2024, Jaylen Hoard justifie son choix d’être resté en Israël cet été: "C'était le meilleur choix en termes d'opportunités. En intégrant cette équipe, j'allais avoir un bon rôle et pouvoir prendre des marques en Euroligue. C'est le top niveau. Jouer contre ces gars-là chaque semaine, ça fait du bien. Ça t'aide à progresser. Mon expérience cet été, pendant la préparation (avec l’équipe de France) m'a aidé pour l'Euroligue. Je ne suis pas surpris du niveau, de l'intensité…" Après deux saisons à l'Hapoël Tel-Aviv, le joueur de 25 ans s’est habitué à ce quotidien rythmé par le conflit: "Le contexte, j'ai vécu ça l'année dernière déjà. J'étais déjà habitué. Tout le monde fait en sorte que je me sente bien au sein du groupe. Je suis assez satisfait de mes performances, même si je pense que je peux jouer beaucoup mieux. Petit à petit, je vais progresser pour acquérir de l'expérience."