
Ces Bleus-là ne s’inquiètent pas

Boris Diaw - -
Chez « Bobo », avec vue sur la piscine et les collines, les bobos n’ont pas de prise. A la Villa Navarre, l’hôtel quatre étoiles de Pau dont le propriétaire est… Boris Diaw, le quotidien de l’équipe de France ne semble pas troublé par les premiers ennuis de la préparation olympique. Si le capitaine des Bleus participe désormais normalement aux entraînements, après avoir signé son assurance, d’autres sont pour l’instant à l’écart (Nicolas Batum) ou absents (Tony Parker, Joakim Noah, Ronny Turiaf) sans que l’humeur générale ne soit devenue morose ou pesante. Il faut dire que pour ces Bleus, le temps ne presse pas encore avec un premier match programmé le 29 juillet face aux présumés intouchables américains. Et que les liens construits ces derniers étés, notamment en Béarn, permettent de vivre ce nouveau stage palois avec sérénité.
« C’est la quatrième campagne avec Vincent Collet donc on connaît son système, la base et le fonds de jeu, explique Nicolas Batum, qui se garde de participer aux oppositions tant qu’il n’aura pas négocié (à partir du 1er juillet) et signé son nouveau contrat en NBA. On a quasiment la même équipe depuis trois ans maintenant. A partir d’Orléans (4 juillet), on aura vraiment l’équipe au complet pour bosser. On ne s’inquiète pas. » Tony Parker, blessé à un œil dans la bagarre entre Drake et Chris Brown dans une boîte de nuit de New York la semaine dernière, n’arrivera que dimanche à Pau. Il connait évidemment par cœur tous les systèmes des Bleus, très proches de ceux des San Antonio Spurs. Ronny Turiaf pourrait lui être rapidement de retour en France, si le Heat de Miami, où il ne joue pas, devient champion NBA dans les prochaines heures.
Noah toujours espéré début juillet
Le seul point d’interrogation, sachant que la blessure d’Ali Traoré à un genou le contraint au mieux à un retour de dernière minute, concerne Joakim Noah. Le staff des Bleus espère toujours le récupérer début juillet. Mais dans quel état de forme ? L’intérieur des Bulls n’a plus joué depuis le 4 mai et sa sérieuse entorse de la cheville. « Ce n’est pas que ça perturbe, mais c’est sûr que ce serait mieux que les gens voient ce qu’on met en place à l’avance et que ce ne soit pas dans un laps de temps qui soit trop court avant les Jeux Olympiques, reconnait Boris Diaw. C’est dommage que l’on ne puisse pas commencer à 18 ici à fond. Mais les joueurs qui ne sont pas là, étaient déjà là l’année dernière. » Il devrait donc suffire qu’ils prennent progressivement le train en marche pour que l’équipe de France retrouve, au gré de ses dix matchs de préparation, ses automatismes. Continuité, confiance. Ces mots-là évitent les maux d’autres Bleus.