Batum : « La vraie compétition commence maintenant »

Nicolas Batum - -
Nicolas, quel est votre sentiment au lendemain du match contre la Serbie perdu 77-65 ?
J’ai eu du mal à m’endormir car j’étais énervé après la prestation d’hier soir. On voulait terminer sur une bonne note pour se donner un peu de confiance, mais nous n’avons pas fait un gros match, surtout dans l’agressivité. En quart, il faudra être l’équipe qui attaque et qui tape en premier. Mais on oublie. On se concentre sur les quarts de finale. On a la tête à ça et à rien d’autre.
Pourquoi ce déficit contre les Serbes ?
Je pense que nous avons été surpris. On ne pensait pas qu’ils seraient autant prêts contre nous. Et l’arbitre laisse beaucoup jouer. On a été attaqué, surpris, et on n’a pas su répondre. C’est peut-être le match le plus agressif que nous avons connu dans cet Euro. Mais c’est peut-être mieux que cela nous arrive maintenant parce que ça sera comme ça mercredi.
Est-ce une piqûre de rappel ?
Oui parce que le quart de finale, ça va être ça. Ça va jouer, mettre des coups et ça ne va pas siffler.
Pensez-vous que cette équipe est armée pour les quarts de finale ?
Elle est armée et j’espère qu’on va le faire. On a un but commun. Nous sommes là pour ça. Je ne nous vois pas ne pas passer les quarts de finale. Et je sais que c’est le cas des 11 mecs à côté de moi.
Comprenez-vous que les gens doutent ?
Bien sûr. Je peux comprendre que les gens doutent. On fait un bon match, puis un mauvais, puis un bon et un mauvais… Je peux comprendre, mais je ne peux rien dire là-dessus. On ne montre pas une constance dans le jeu. Mais c’est derrière. La vraie compétition commence maintenant. On a trois matchs à faire.
« Certaines équipes ont peur de nous »
Comment expliquez-vous vos difficultés ?
Beaucoup de joueurs vivent leur première expérience. L’autre raison, c’est la frustration. On n’arrive pas à montrer le jeu qu’on veut montrer. Ce sont des choses que nous sommes en train de régler. Après les matchs, on pousse chacun notre coup de gueule. Il n’y a plus d’état d’âme. On s’en fout des points, des stats, du temps de jeu… La seule stat qui compte, c’est d’être devant au buzzer.
Etes-vous capable de trouver cette cohésion ?
Il y a intérêt. Je pense qu’on peut le faire. Ça fait deux mois qu’on bosse pour ces matchs-là.
Etes-vous capable de faire abstraction de vos difficultés ?
On doit faire abstraction. C’est vrai que nous n’avons pas de match référence. Mais des joueurs ont fait de grandes choses avec leur club. Je sais que certaines équipes ne veulent pas nous jouer, même si nous n’avons pas montré grand-chose. On sait que certaines équipes ont peur de nous parce qu’on sait qu’à tout moment on peut réagir. Et si on réagit, on sera difficile à battre. On peut perdre contre tout le monde, mais on peut battre tout le monde. Et ça je le sais.
Que pensez-vous de la Slovénie ?
Ce sont peut-être eux qui auront la pression. Pas nous. Surtout sur un quart de finale. Sur une demi-finale ou une finale c’est différent mais sur un quart de finale, c’est le match où si tu perds il n’y a plus rien derrière. La Slovénie ça court, ça court. Tu as tout le pays qui est derrière eux donc s'ils prennent feu... Comme contre la Grèce dernièrement. Une équipe de Grèce qui est peut-être l’une des favorites du tournoi et qui était à moins 30 quasiment à un moment donné, même s'ls reviennent à la fin.
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