Céline Dumerc : « Je n’ai pas peur »

Céline Dumerc et les Bleues affronteront la Suède jeudi en quarts de finale de l'Euro - -
Céline Dumerc, êtes-vous satisfaite de cette première partie de l’Euro ?
C’est satisfaisant dans le sens où ce sont des victoires. Et le contenu a aussi été plutôt satisfaisant. On est monté crescendo dans l’application et le respect des consignes en fonction des équipes qu’on a rencontrées. C’était intéressant parce qu’on a rencontré des équipes de plus en plus difficiles à manœuvrer. On s’en est toujours bien sorti. Des fois, il nous a fallu un peu plus de temps. On a trouvé les solutions. On sent, mine de rien, qu’il y a encore de la marge et qu’on peut faire encore mieux. C’est plutôt positif.
Est-ce une autre compétition qui démarre avec les quarts de finale ?
Non. Il ne faut pas dénigrer ce qu’on a fait avant. Il faut garder ça en tête. Ce sont des matchs qui vont nous servir. Il faudra s’en rappeler. Mais là, ce sont des matchs couperets. Ils vont être différents. Il ne faut pas changer d’état d’esprit. Ce serait se prendre les pieds dans le tapis. On a l’habitude. Ce n’est pas la première fois qu’on est en quarts de finale. Le coach a eu une réflexion très juste. De toute façon, maintenant, toute défaite sera une déception. Il ne faut pas se mettre plus de pression que ça.
A quoi vous attendez-vous face à la Suède ?
C’est une équipe qui est difficile à manœuvrer, à mon avis. J’ai eu la chance de jouer avec Frida Eldebrink (à Bourges, ndlr), qui est une joueuse qui apporte énormément offensivement (16,3 pts de moyenne à l’Euro) et qui défend très fort aussi. Ça va être la marque de fabrique de cette équipe de Suède, qui va essayer de nous faire déjouer et qui aura les qualités offensives que l’on connaît. Il ne va pas falloir sous-estimer cette équipe et rester concentré.
Etes-vous agacée que l’on pointe le manque d’adresse de l’équipe de France ?
Non, ça ne m’agace pas du tout. C’est le problème français depuis des années. Moi, quand j’ai commencé en équipe de France, on ne parlait que de ça. L’adresse, ce n’est pas quelque chose qu’on contrôle. On prend des tirs, on ne les met pas. Pourtant, à l’entraînement, on les met. Il faut jouer juste. On a un secteur intérieur très fort. On a pu se rendre compte que même si les tirs étaient ratés, on avait des chances de rebond offensif. Il n’y a pas que du négatif dans les prises de risques à l’extérieur. Si on veut aller le plus loin possible, il faudra trouver le juste milieu. Mais ce n’est pas une prise de tête ou une remise en question totale. On a d’autres solutions. Je ne suis vraiment pas inquiète.
On a le sentiment que rien ne peut vous arriver sur cet Euro…
Il peut nous arriver beaucoup de choses. C’était compliqué pendant les trois premiers matchs de vraiment savoir où on en était, parce que les matchs étaient vraiment faciles. Du coup, les petites erreurs ne se voyaient pas. Sur les deux derniers matchs, on a pu voir que dès qu’une option défensive n’était pas appliquée, c’était un panier ou une faute. Là, on sait que lors des prochains matchs, si on veut les remporter, il faut être plus précis à chaque instant sur le terrain. J’ai vraiment confiance. On a travaillé, on a la maturité. Je n’ai pas peur d’une mise en danger et d’une non-réaction de notre part. On aura les pistes pour réagir.
Le soutien du public va-t-il être encore important ?
Je n’ai aucun doute sur sa présence et son enthousiasme. J’ai eu l’occasion de jouer des Valenciennes-Bourges, avec une ambiance de folie. Je pense que ces gens, qui ont perdu le club de Valenciennes, qui s’est éteint, vont avoir à cœur de faire du bruit. Ça va être une ambiance de folie. J’ai vraiment hâte. C’est un plus. Tu es boostée, ça te donne de l’énergie et des frissons quand ils chantent la Marseillaise à cappella. Tu as envie de bien faire.
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