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Collet : « On ne va pas s'arrêter là »

Vincent Collet

Vincent Collet - -

Le sélectionneur français a apprécié le visage de combattants affiché par ses joueurs lors de la victoire face à la Grèce (64-56), ce jeudi en quart de finale de l'Euro. La qualification pour le tournoi pré-olympique en poche, il veut maintenant aller le plus loin possible.

Vincent, avez-vous souffert face à la Grèce ?

J’ai souffert une bonne partie du match. On savait que ça allait être compliqué. On connait les Grecs : s’ils font toujours ces parcours-là, c’est qu’il y a une bonne raison. Ils ont fait ce qu’on attendait mais on n’a pas su trouver les solutions. On était crispés. On avait une telle envie de bien faire qu’on avait une pression très forte. Malgré cela, on ne s’est pas désunis. On a continué à défendre, à y croire. On a fini par entrouvrir la porte des demi-finales.

Vos joueurs avaient-ils peur ?

Ce sont des matches couperets. Au niveau émotionnel, ça demande beaucoup de force et de conviction. Même les Espagnols ont eu du mal dans le premier quart temps mercredi (victoire 86-64 face à la Slovénie, ndlr). Les Grecs nous connaissaient et savaient qu’on avait des difficultés dans certains domaines. Le fait de courir derrière le score contre une équipe qui ne gaspille pas les munitions, ça met de la pression. Ils ont ralenti le rythme du match. Il y a eu moins de tirs que dans un match normal.

« On n’a pas lâché »

Qu’est-ce qui vous a permis de vous sortir de cette situation ?

Notre talent. Des joueurs ont fait des exploits. Mais ils ont aussi mis de la conviction et de la force mentale. On n’a pas lâché et on a fait les bons choix dans les dernières minutes. Dans le dernier quart temps, ils n’ont marqué que des lancers. Ils n’ont plus eu de solution. Défensivement, on a tout cadenassé et Joakim Noah a verrouillé le rebond. En attaque, on a retrouvé du mouvement et de la fluidité. Hormis au débu, où on a accusé dix points de retard, on n’a jamais été largué. Le match était très serré. On était sur leurs talons. On a bien géré la fin et on n’a pas paniqué. Pour ouvrir le verrou, il fallait avoir le courage de rester au contact pendant 30 minutes. Si on avait lâché prise devant la difficulté, on ne serait pas là ce soir.

Êtes-vous soulagé ?

On est en chemin mais on ne va pas s’arrêter là. Cette victoire nous qualifie pour le tournoi pré-olympique mais on a envie d’y aller directement (les deux premiers sont qualifiés directement, ndlr). La demi-finale face à la Russie est aussi importante que le match de ce soir. C’est l’un des matches les plus importants que le basket français ait eu à jouer ces dernières années au même titre que les demi-finales de 2005 et de 2003.