En attendant l’Espagne…

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La soufflante de Vincent Collet a porté ses fruits. Déçu par le manque d’opposition lors du premier match, le coach tricolore avait sèchement critiqué la sélection à la feuille d’érable pour son implication jugée insuffisante. Tancés comme des collégiens, la bande d’universitaires canadiens ne finira pas la semaine au coin. A 42-38 à la pause, la parenthèse enchantée de Pau semblait définitivement oubliée.
Dominée au rebond, en manque d’adresse extérieure, la France s’appuyait un duo Batum - Parker (meilleur marqueur avec 16 points) à la hauteur de sa réputation pour mener au tableau d’affichage. Il faudra cependant attendre les dix dernières minutes pour voir la rencontre définitivement s’emballer. Sous le poids des fautes, le Canada cède face à une armada tricolore aux mains enfin chaudes. De Colo rentre ses shoots, le capitaine Diaw (12 points) accélère le jeu et Batum s’amuse au dunk. Les Bleus déroulent et l’emportent 86-69. « Au championnat d’Europe, les grosses équipes vont vouloir nous presser, nous ralentir, et nous faire de la zone, analysait Parker à la fin du match. C’est ce qu’on a eu aujourd’hui (mercredi). C’était un bon entraînement. »
Sur la route de Gasol
Que les Bleus se rassurent, ils auront bientôt l’occasion de se frotter à un adversaire d’un tout autre calibre. Le 9 août, les hommes de Vincent Collet s’en iront défier le champion d’Europe espagnol sur ses terres d’Almeiria lors de leur match 3 de préparation. Un révélateur de top niveau mondial qui permettra à Parker et sa clique de jauger ses chances de briller lors de l’Euro lituanien (31 août au 18 septembre). En face, le boss de la sélection ibérique Pau Gasol a annoncé la couleur. « Il n’y a pas meilleure équipe que nous, » a ainsi clamé l’intérieur des Lakers. A la nouvelle « Dream Team » tricolore de le faire mentir.