Euro 2015 - Dumerc : « Finir dans les cinq premières »

Euro 2015 - Dumerc : « Finir dans les cinq premières » - AFP
Céline Dumerc, l’objectif est-il la victoire finale lors de cet Euro 2015 ?
La victoire… On vise des victoires, ça, c’est sûr. Mais ce qu’on vise vraiment, c’est finir dans les cinq premières parce qu’on sait que ce championnat d’Europe est qualificatif pour les Jeux Olympiques de Rio. Pour les quatre qui étaient à Londres (médaille d’argent en 2012, ndlr), on a envie d’y retourner. Celles qui n’étaient pas à Londres nous ont vues et je pense qu’elles ont envie de tenter l’expérience olympique. On a deux solutions pour ça. Soit finir championnes d’Europe et dans ce cas-là, on ira directement à Rio. Soit finir dans les cinq premières et passer par un tournoi préolympique. C’est l’objectif minimal.
De quelle équipe allez-vous devoir vous méfier ?
Premièrement, de nous. Après, c’est du classique. L’Espagne, les Tchèques, les Turques, les Serbes… C’est un championnat d’Europe qui est qualificatif pour les Jeux et on veut toutes ces cinq premières places. Du coup, toutes les équipes vont avoir les dents qui vont rayer le parquet. Il faut se méfier de tout le monde. Mais le premier adversaire dont il faut se méfier, c’est nous. Si on n’est pas à notre niveau, on pourra se faire battre par tout le monde. Si on arrive à imposer notre intensité, notre qualité défensive et offensive, on peut faire mal. Mais attention parce que tout le monde va vouloir décrocher ces cinq premières places.
Vous avez la pression…
La pression, on l’a tous les jours. Quand on vient à l’entraînement, on a envie de donner le meilleur de soi. Ce n’est pas une pression négative. C’est plus autour de nous qu’ils nous mettent la pression, parce qu’on doit avoir ce résultat. Mais il ne faut pas se tromper d’objectif. On ne veut pas décrocher la médaille d’or avant de ne pas réussir à gagner le premier match. Nous, on va être focalisées sur ce qu’on a à faire, sur ce qu’on est capables de contrôler. On ira le plus loin possible. En 2009, on ne savait pas quelle était notre place et on a fini championnes d’Europe. En 2013, on voulait être championnes d’Europe et on n’a fini que vice-championnes d’Europe. Il n’y a pas de pression à avoir. On verra bien jusqu’où on ira.
Vous êtes la plus ancienne désormais. Qu’est-ce que cela change dans le groupe ?
C’est pas facile, hein (rires). Non, c’est rigolo. Quand j’ai commencé en 2003, il y avait des anciennes. Je me souviens le regard que j’avais sur elles. Donc là, je sais le regard que les plus jeunes ont sur moi. Ça me fait sourire. On a la chance d’avoir des ‘‘pas très jeunes’’ qui sont nouvelles, aussi. Mais sincèrement, je le vis bien. Il ne faut pas tout mélanger. Je n’ai pas de traitement de faveur. J’essaye de montrer l’exemple. Quand j’ai commencé, il y a des anciennes qui ont montré l’exemple dans l’implication, le leadership, la droiture dans le comportement. Ce sont des choses sur lesquelles il faut appuyer. Mais pour moi, je n’ai pas 33 piges. Je ne réalise pas !