Euro : Les Bleus ont rendez-vous avec l’Espagne

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Envolez-vous, les Bleus. Loin de cette fatale Espagne qui colle à votre peau. Les fans de Jean-Jacques Goldman apprécieront la référence. Les amoureux du basket français aussi. Et ils seront nombreux à espérer la voir se transformer en réalité. Victorieux de la Slovénie, pourtant chez elle, en quart de finale ce mercredi, l’équipe de France va retrouver sa rivale et bête noire, l’Espagne, pour une demie explosive vendredi soir (21h). Après huit défaites de rang, dont la finale de l’Euro 2011, le quart des JO 2012 et un crève-cœur lors de leur dernière rencontre en préparation de l’Euro 2013, Tony Parker et les siens n’auront qu’une idée en tête : franchir l’obstacle ibérique, enfin. Puis aller chercher ce titre à portée de balle.
L’Espagne, c’est pour dans deux jours. Mais ce mercredi, c’était la Slovénie. Match couperet par excellence et carrefour des illusions entre une compétition ratée ou réussie, ce quart de finale a tenu toutes ses promesses sur le plan de l’intensité. Et c’est un Parker en mode maestro (27 points) qui a su porter ses coéquipiers sur les épaules de son talent offensif pour mener la France à une victoire synonyme de qualification directe pour la Coupe du monde 2014 disputée en… Espagne. Le match ? Une véritable bataille à qui lâchera le premier. Les amateurs de basket offensif oublieront vite la première période. Deux quart-temps tendus entre deux équipes prêtes au combat physique mais maladroites pour une guerre de tranchées conclue sur un score léger de 26-24 pour les Bleus.
Douze points pour Parker en troisième quart-temps
Un début de match placé sous le signe du manque de réussite. A deux points pour les joueurs de Vincent Collet (9/28 à la pause) et derrière la ligne à trois points (1/14) pour les Slovènes. Portés par un Zoran Dragic en feu, les hôtes ne se laissent pas déborder par la pression. Mais l’intensité défensive et l’agressivité au rebond des Français, et notamment Johan Petro (4 points, 7 rebonds), permettaient aux vice-champions d’Europe de virer en tête. Et puis il y avait Tony… Monsieur Parker, meilleur joueur du continent, compensait un Nicolas Batum trop discret offensivement – mais actif de l’autre côté du parquet – en posant sa patte sur les instants importants du match.
Au premier quart-temps, alors que la Slovénie semble proche de faire un break, « TP » met à profit trois rebonds offensifs de Petro pour lancer sa soirée d’un trois points qui calme la foule. Peu après l’entame du deuxième quart, son panier avec la faute booste les troupes tricolores. Mais le chef d’œuvre du général Parker aura lieu au troisième quart-temps. Douze points en dix minutes pour porter les siens en tête. Les Bleus iront jusqu’à dix points d’avance avant de voir les Slovènes se réveiller pour recoller au score. La suite consistera en un échange de temps forts et temps faibles avec des Bleus qui créent un écart puis les Slovènes qui reviennent. Les joueurs tricolores, avec un Batum (14 points, 5 rebonds) retrouvé, un Boris Diaw présent (10 points, 6 rebonds) et un Alexis Ajinça redevenu efficace dans la raquette sur le tard (9 rebonds), resteront sous la menace d’un coup de feu du pays hôte, qui se rapprochera jusqu’à -4. Mais la France contrôle et conclut l’affaire à +10. La victoire est là (72-62). « C’était un match mental, explique capitaine Diaw. Il ne fallait pas craquer les premiers. On a réussi à maintenir cette défense. Je suis vraiment très fier de toute l’équipe. » Et maintenant, l’Espagne l'attend. Envolez-vous, les Bleus.
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