
Eurobasket - Bleus : Parker, le boss est de retour
Pas besoin de cuisiner très longtemps Nicolas Batum pour qu’il lâche le morceau. « On sait très bien que c’est le boss », assure l’arrière-ailier de l’équipe de France au moment d’évoquer Tony Parker. « C’est un winner, insiste-t-il. Ça commence à l’entraînement. Il parle tout le temps. On ramène le meilleur joueur français de l’histoire du basket ». Ramener oui, car « TP » n’était pas de l’épopée tricolore l’année dernière, lors du Mondial 2014 conclu à la troisième place. Un rendez-vous volontairement « séché » - l’intéressé souhaitait se préserver – qui n’a en rien altéré son statut au sein du groupe France ni auprès de ses coéquipiers.
Surtout à quelques heures de l’entrée en lice des Bleus dans leur Euro, face à la Finlande samedi soir (21h). Difficile de penser autrement à la lecture des états de service de Parker sous le maillot tricolore lors du rendez-vous continental (meilleur joueur de l’Eurobasket 2013, 2e meilleur marqueur de l’histoire de la compétition) ou de son influence toujours aussi primordiale dans le jeu des siens, comme sa montée en régime salvatrice face à la Belgique, en préparation, l’a montré.
Batum : « Son statut ? Il n’en joue jamais »
Mais ne comptez pas sur l’intéressé, bien au fait de son rôle au sein de l’équipe, pour se mettre en avant. « Il ne s’est jamais mis au-dessus de nous, affirme Nicolas Batum. Il a une grande humilité par rapport à ça. Il est bien dans ce groupe-là et il n’y a jamais eu de problème de statut. Il n’en joue jamais. » Ni avec ses coéquipiers donc. Ni face aux médias. « J’essaie juste d’avoir une bonne influence sur mon équipe et être sûr, par rapport à tous mes titres et tout ce que j’ai gagné à San Antonio, qu’on soit prêt mentalement à relever ce challenge, assure « TP ». Parce que ça va être très, très dur de gagner l’Euro. » Tenante du titre, l’équipe de France sera très attendue. Et même s’il affirme avoir moins de pression qu’en 2013, le challenge, qui plus est à domicile, sera ardu.
« Oui, on a une belle équipe mais en même temps on sait que c’est beaucoup plus dur de jouer avec une cible : tout le monde veut nous battre et va faire son meilleur match contre nous. Ce sera beaucoup plus dur qu’en 2013, même si on a une meilleure équipe. En plus, il n’y a pas d’équipe qui a gagné à domicile depuis 1993 donc l’histoire est un peu contre nous mais il faut rester positif, continuer à travailler et mettre toutes les chances de notre côté. » Le boss a parlé. Et avec lui comme guide, les Bleus connaissent la marche à suivre.