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Gelabale : « Les Grecs ? Le pire souvenir de ma carrière »

Mickaël Gelabale

Mickaël Gelabale - -

Face à la Grèce jeudi en quarts de finale, les Bleus seront opposés à leur bête noire. A trois jours de leur nouvel affrontement, ils essaieront de surmonter le traumatisme de leur défaite en demi-finale de l’Euro 2005.

Il ne reste que 45 secondes. La France compte 7 points d’avance (62-55) et soudain, « elle merde ». Mickaël Gelabale, qui se demande toujours si son genou récalcitrant lui permettra de jouer le quart de finale de jeudi, n’a pas oublié cette demi-finale traumatisante de 2005 perdue face à la Grèce (67-66) : « le pire souvenir de ma carrière ». Ils sont quatre dans le groupe France (Parker, Gelabale, Diaw et Piétrus), cinq en comptant Ronny Turiaf, à avoir subi la défaite la plus incompréhensible de l’histoire du basket français sur le parquet de Belgrade il y a six ans.

Dès qu’il y repense, Florent Piétrus « a la rage ». « Là, rien que d’y penser, je revois toutes les images dans ma tête. Et je me dis, ce n’est pas possible d’avoir laissé échapper le match ». Les Français s'étaient liquéfiés sous le poids de la pression dans un match qu’ils maitrisaient, face à des Grecs plus déterminés que jamais. Derrière, les Hellènes étaient devenus champions d'Europe. La France avait réussi à surmonter sa déception en décrochant la médaille de bronze.

Batum : « J'ai failli pleurer pour eux »

Curieusement, c’est Nicolas Batum, gamin de 22 ans, qui se montre le plus précis au moment de raconter cet épilogue dramatique pour les Bleus. Le néo-Nancéien squattait alors les bancs du centre de formation du Mans. Il n’était pas sur le parquet mais le souvenir semble tout aussi cuisant. « J’ai failli pleurer pour eux. Tu ne penses pas que les évènements vont être aussi contraires. Qu’Antoine Rigaudeau va rater son lancer franc ou surtout que Diamantidis va marquer le panier à trois points décisif à 3 secondes du buzzer. »

L’ancien Manceau dit aussi que le souvenir est toujours présent dans les esprits des anciens « qui en parlent souvent, même si ce ne sont pas de grands discours, simplement des petites phrases ». Une chose est sûre, les Bleus n’auront donc pas besoin d’un surplus de motivation au moment de jouer leurs historiques briseurs de rêves. Depuis 1983, les Bleus n’ont remporté qu’une seule de leurs treize confrontations en compétition officielle…