Les Bleus au forceps

Tony Parker, meilleur marqueur des Bleus avec 31 points - -
Les Bleus s’attendaient peut-être à une promenade de santé face à l’adversaire le plus faible du groupe B, mais c’est le n°7 de Janis Blums qui a gâché la supposée balade des joueurs de Vincent Collet pendant une large partie de la rencontre, mercredi à Siauliai. Le meneur de Bilbao (32 points), seul joueur d’expérience dans un collectif où 10 des 12 éléments ont moins de 23 ans, s’est joué de la défense tricolore, qu’on avait rarement vue malmenée de la sorte au cours de ses matches préparatoires, exception faite contre l’Espagne championne d’Europe, et la Bosnie par intermittences. Passifs dès l’entrée du match, les Tricolores ont vu leur adversaire prendre le large au 1er quart temps (25-18,), avant de se ressaisir. Mais insuffisamment pour inverser la tendance à la mi-temps (41-40).
A mi-parcours de la rencontre, le talent letton (8/12 tirs à 3 points) a répondu aux lacunes françaises (3/10). Seuls Tony Parker et Mickaël Gelabale ont surnagé lors de ces vingt premières minutes. « On n’arrivait pas à donner des ballons à Boris (Diaw), qui est notre rampe de lancement », explique après coup Tony Parker. Le meneur des Spurs a abattu un énorme travail, hyperactif sous la raquette. C’est grâce à lui, d’ailleurs, que la France a pu reprendre le match par le bon bout, comptant jusqu’à 8 points d’avance au milieu du troisième quart temps.
Noah l’épouvantail
Toujours faible dans les tirs de loin, adepte du jeu sur courant alternatif, la France termine quand même et pour la première fois en tête à l’issue du 3e quart temps (63-59). C’est grâce à sa dimension athlétique que les Bleus parviennent finalement à se dégager de l’étreinte des Baltes. Un Diaw retrouvé (14 points, 5 rebonds, 1 passe) permet de replacer la France dans le sens de la marche. Michaël Gelabale et Nicolas Batum redonnent des couleurs aux tirs à 3 points français (6/19), fantomatiques en début de rencontre. Joakim Noah (10/7/1) joue les épouvantails, même si le jeu rapide des Lettons sous la raquette a pu le prendre de court.
Mais c’est indiscutablement « TP » qui a montré l’exemple (31 points, 3 rebonds, 7 passes), une performance qui le rapproche de son record en sélection (37 points). Avec 38 minutes sur le parquet, le Boss ne s’est pas ménagé. « Blums était chaud ! La Lettonie, c’est sérieux. On a mieux défendu en deuxième mi-temps, et on a pu repartir de l’avant quand on a retrouvé Boris. Un premier match, c’est toujours compliqué. » Avec cinq matches en six jours, espérons que ce jeudi face à Israël (16h45), l’équipe de France creuse vite l’écart, afin de permettre à son maestro de souffler un peu.