Les Bleus au révélateur andalou

L’équipe de France affronte l’Espagne en match amical ce mardi (21h30) à Almeria. Un déplacement qui devrait permettre aux Bleus de se situer, à trois semaines de l’Euro en Lituanie (du 31 août au 18 septembre).

C’est le premier gros test pour les Bleus. Un match qui n’a d’amical que le nom. Enfin presque. A trois semaines du début de l’Euro, les partenaires de Tony Parker affrontent l’Espagne, ce mardi, dans la fournaise d’Almeria. Un déplacement aux allures de révélateur pour un groupe revigoré par l’arrivée de Joakim Noah la semaine dernière. « C’est un moyen de se jauger, estime l’entraîneur Vincent Collet. C’est bien parce que ça arrive longtemps avant l’Euro. Ça permettra de corriger des choses. L’Espagne est championne d’Europe. Chez elle, dans un contexte particulier, ça sera un test intéressant. On va voir comment on se comporte dans la difficulté. »

Après une quinzaine de jours de préparation, les Français vont enfin pouvoir se situer face à un adversaire qui jouera les premiers rôles en Lituanie. Après avoir balayé par deux fois une faible équipe du Canada fin juillet (106-44 puis 86-69), la bande à Nicolas Batum aura fort à faire face aux géants ibères. « Ça va être un énorme test, reconnait le nouvel ailier de Nancy. Contre le Canada, on n’a pas pu bosser comme on le voulait. Là, ça va être super intéressant pour nous. C’est un France-Espagne ! Mais il ne faut pas oublier que ça reste un match amical. On est là pour bosser avant tout. »

Monclar : « Garder un statut d’outsider »

Travailler. Et si possible emmagasiner un peu de confiance face à l’équipe des frères Gasol. « Ça sera une rencontre intéressante, lâche Ronny Turiaf. Mais on n’en est qu’à la moitié de la préparation. En sortant de ce match, nous aurons des certitudes mais aussi quelques défaillances. Ça nous donnera des informations pour savoir ce qu’on doit bosser en priorité. » Une courte défaite n’aurait rien de déshonorant. A l’inverse, une victoire convaincante placerait les Bleus sur des rails dorés. Une perspective dont certains se passeraient bien. « Si on perd avec un écart de cinq à dix points, je serai ravi, assure Jacques Monclar, consultant pour RMC Sport. Il ne faut pas qu’on vive une trop bonne préparation. J’aimerais que cette équipe garde le feu au ventre, avec un statut d’outsider. » Les Espagnols ne lui laisseront peut-être pas le choix…

Alexandre Jaquin avec Olivier Schwarz