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Les Bleus ouvrent les vannes

Boris Diaw

Boris Diaw - -

Pour son premier match de préparation à l’Euro 2011, l’équipe de France n’a fait qu’une bouchée du Canada (106-44) mardi soir à Pau. Un adversaire fantomatique que les Bleus retrouveront dès ce mercredi à Toulouse (20h30). En espérant que la résistance soit plus forte.

Des matchs à sens unique, les Béarnais en ont vus quelques-uns, au gré de la supériorité paloise sur le championnat de France. Mais là, ils ont quitté leur Palais des Sports avec une certaine incrédulité. Car c’est sur un écart de 62 points que l’équipe de France, devant 8 000 spectateurs qui n’ont cessé de faire la fête, a écrasé le Canada (106-44) ce mardi soir. Le record en la matière n’a pas été battu, mais il faut remonter à septembre 1967 et aux Jeux Méditerranéens à Tunis, face à la Libye (103-32), pour trouver la trace d’une pareille correction infligée à un adversaire.

Cette fois, pas d’Alain Gilles (20 points à l’époque) sur le parquet. Mais deux leaders inspirés, Boris Diaw (16 points, 8 passes, 6 rebonds) et Tony Parker (10 points, 8 passes), un shooteur en réussite, Mike Gelabale (15 points à 3/3 à 3 points) et enfin deux jeunes motivés, Nando De Colo (12 points) et Kévin Séraphin (10 points, 6 rebonds pour sa première sélection). « Je suis satisfait de la concentration, de l’application, a expliqué le sélectionneur, Vincent Collet, après ce premier des dix matchs de préparation à l’Euro (31 août-18 septembre en Lituanie). Après, je ne suis pas dupe. Le fait que les Canadiens ne nous touchent pas, ne nous contrarient pas dans nos mouvements, nous a permis de les exécuter plus facilement. »

Si cette rencontre sans suspense a au moins offert quelque chose aux Bleus, c’est de la confiance. Il s’agira toutefois de garder les pieds sur terre. Ce n’est pas tous les soirs qu’ils affronteront un fantôme (29 % aux tirs, 18 rebonds à 38). « Il faut relativiser » prévient le capitaine Boris Diaw. « Mais quand c’est facile, on a souvent tendance à se relâcher, à tomber dans l’à-peu-près, répond son sélectionneur. Là, on a su lutter contre ce défaut qui est souvent le nôtre, il faut bien le reconnaître. On a été plutôt rigoureux sur l’ensemble du match. » A Toulouse, ce mercredi (20h30), le Canada cherchera sûrement à relever la tête. Il y a un an, avant de les battre au Mondial, les Français s’étaient fait surprendre deux fois par les Canadiens à Toronto. Un mauvais souvenir qui a été complètement balayé.