Les Bleus peuvent se projeter

Nicolas Batum - -
En mode survie après un début de compétition raté (deux défaites pour une victoire), l’Italie a jeté toutes ses forces dans la bataille pour ne pas dire adieu à son ambition olympique. Pendant 35 minutes, le panache transalpin a entretenu l’illusion d’un possible triomphe ce dimanche face à l’équipe de France. Mais le trio Bargnani (22 points), Gallinari (18), Belinelli (19) n’aura pas suffi. Ballotés, relégués à -8 au meilleur de la domination italienne (67-59 à la 30e), les Bleus n’ont jamais paniqué. Cette victoire (91-84), ils sont allés la chercher au courage, sans un Tony Parker limité à huit points et laissé sur le banc en deuxième mi-temps, après avoir reçu une béquille.
« C’était un match très physique, raconte le meneur des San Antonio Spurs. Je me suis pris une grosse béquille. Mais l’équipe a répondu présente. On a vu un grand Boris Diaw. Nicolas Batum a été très bien, Florent Pietrus nous a sorti une grosse défense. » Privée de son homme providentiel, la France s’est appuyée sur ses hommes du banc, Steed Tchicamboud et Ali Traoré (11 points en 10 minutes) notamment. « On aurait préféré que Tony soit sur le terrain mais on a su jouer juste en attaque et combler son absence », se réjouit Florent Pietrus. Un vent de fraîcheur bien encadré par des leaders performants dans le money-time, dans le sillage d’un duo Diaw (21 points) - Batum (20 points) impérial.
Parker incertain contre la Serbie
La France retrouvera la Serbie ce lundi (20h) pour un match au goût de deuxième phase. Un adversaire que les Bleus ont battu (80-77) en match de préparation à Londres le 21 août dernier. Tony Parker risque cependant de manquer à l’appel. « Après sa béquille, il a voulu continuer explique le coach Vincent Collet. Il a été courageux, il a voulu continuer, mais la douleur a augmenté. Il aurait été imprudent de continuer. Au pire des cas, il loupera le match contre la Serbie mais pourra jouer le premier match du deuxième tour. »
Pour défier l’Espagne et la Lituanie dans les meilleures conditions lors d’un deuxième tour organisé à Vilnius, il faudra vaincre lors de cette « finale » annoncée du groupe B. « Contre les Serbes, il faut du respect mais pas de la crainte, prévient Joakim Noah. C’est une grosse équipe avec beaucoup de talent. » Sûrs de leur force collective, les Bleus ont prouvé qu’il y avait une vie sans Parker. Un « TP » qui conclut dans un sourire : « Lundi, ce sera un gros match. Si on gagne, on fera un gros pas pour les quarts de finale. » Le rêve olympique n’aura alors plus rien d’une chimère.