Y. Noah : « J’aurais voulu que mon fils soit avec les Bleus »

Yannick Noah supporter des Bleus à l'Euro 2011 - -
Yannick Noah, l'équipe de France est qualifiée pour la finale de l'Euro. Avez-vous suivi le match face à l'Espagne ?
Oui. J’ai vu le match. On a échangé des textos avec quelques parents. J’aurais voulu que « Jooks » (Joakim Noah, son fils, blessé au pied au printemps, ndlr) soit là. Mais c’était bien, vraiment bien. Je suis content. C’est un joli groupe. Ça fait longtemps qu’ils rêvent de ce type de match, de battre l’Espagne, d’aller loin. C’est bien de voir que leur ténacité a payé.
Votre fils suit-il également l'Euro ?
Oui. Joakim m’a envoyé un texto après le match pour me dire : « t’as vu ? ». J’ai répondu : « oui, j’ai regardé ».
Etes-vous surpris par les performances de Tony Parker ?
Non, je ne suis pas surpris. Je le vois souvent aux Etats-Unis. Il n’était pas loin d’être le meilleur joueur de NBA la saison dernière. Et quand on voit le niveau de la NBA, c’est incroyable. Je suis vraiment content. Ça fait longtemps qu’il est très, très bon. C’est une grande chance pour l’équipe de France d’avoir un joueur de ce niveau-là. Bravo. Bravo pour tout ce qu’ils ont fait. C’est chouette.
Et il est attaché au bleu-blanc-rouge...
Il a joué à Paris, il est allé à l’INSEP. Il est très attaché à l’équipe de France et c’est très bien. Quand un joueur de cette qualité, le leader, montre la voie, ça stimule les autres. Ça crée de l’émulation. Ça se voit. S’ils sont en finale, ils le doivent à ses performances et au fait qu’il soit constamment là.
Comment pressentez-vous la finale ?
Je ne suis qu’un téléspectateur. Le supporter espère que ça va aller. De l’autre côté, il y a le fait qu’après avoir gagné un match comme celui de vendredi (contre l’Espagne, ndlr), il y a naturellement un effet un peu pervers. C’est la perte de motivation. Il va falloir qu’ils coupent leurs téléphones. Parce qu’à chaque fois, ça ne va pas être pour leur dire « bonne chance pour dimanche », mais plutôt « bravo pour l’Espagne ». C’est très difficile de se motiver quand on est constamment félicité. C’est le travail du staff. Ils ont des joueurs avec beaucoup d’expérience. San Antonio était en finales NBA cette année. Tony, Boris (Diaw) savent comment cela se passe. Il faut oublier la demi-finale. Il faut battre la Lituanie. Ça ne va pas être facile.
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