Batum : « C’est génial, mais on n’a encore rien fait »

Nicolas Batum - AFP
Nicolas Batum, cet exploit contre l’Espagne est avant tout une extraordinaire réussite collective…
On savait que ce serait avec 12 joueurs, pas un ou deux. Il y en a plein qui peuvent faire le boulot. C’est pour ça que j’adore cette équipe. On l’a montré, on est une grande équipe de France. On l’a fait. Même ceux qui n’ont pas joué étaient debout sur le banc, n’ont pas lâché. C’est une très, très, très grande victoire.
Réalisez-vous que vous marquez l’histoire du sport français ?
C’est vrai que c’est génial, extraordinaire pour le basket et le sport français en général. Mais on n’a encore rien fait. C’était un quart de finale. Il ne faut pas s’enflammer. On peut être content ce soir (mercredi). Mais demain matin, il faut penser à la Serbie.
Comment avez-vous réussi à y croire, alors que l’Espagne était favorite ?
On va rester modeste, mais depuis le début, on sait qu’on a une chance. On les a joués à Grenade (64-88), on savait qu’on pouvait les titiller. Il fallait juste rester concentré pendant 40 minutes. On savait qu’on pouvait les faire douter. On l’a fait.
C’est la défense qui a permis l’exploit…
Il n’y a que ça. Tenir l’Espagne à une cinquantaine de points, alors qu’ils tournaient à 90 points de moyenne (88,2 avant ce match, ndlr)… On a su tenir les joueurs. On n’a jamais lâché. On n’a pas paniqué, surtout en début de deuxième mi-temps. On savait qu’ils allaient revenir très fort. On a eu un petit passage à vide pendant deux, trois minutes, mais on est resté relax, calme, tranquille. Je tire un grand coup de chapeau à beaucoup de joueurs. Surtout à Rudy Gobert, qui a été très, très bon.
Craignez-vous la Serbie, que vous allez affronter vendredi en demi-finales (22h) ?
On a perdu contre l’Espagne, avant de la battre en quarts. Par contre, on a battu la Serbie (74-73). Donc il ne faut pas qu’ils nous battent derrière. Il faut rester concentré. C’est une équipe qui a mis presque 30 points au Brésil (84-56 en demies) et 20 à la Grèce (90-72 en 8es). Elle est en pleine confiance. Ce n’est pas la même équipe que celle qu’on a jouée en première phase ou en préparation. Ça va être encore une fois un gros match de basket.