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Coupe du monde : Les Bleus trébuchent d’entrée

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L’équipe de France a chuté dès son entrée en lice ce samedi à Grenade, battue par le Brésil lors de son premier match de Coupe du monde (65-63). Les Français ont montré de belles choses. Mais les nombreuses absences ont pesé lourd face aux expérimentés Brésiliens.

C’est la phrase que les Bleus ont entendu le plus souvent durant leur préparation : l’absence de Tony Parker va-t-elle peser dans cette équipe ? La réponse ne faisait guère de doute, elle est désormais certaine : oui. Oui, le leader des Spurs a cruellement manqué côté français. Mais il va falloir apprendre à faire avec. « Depuis le début, je positive sur l’absence de Tony, confiait le DTN Patrick Beesley avant le coup d’envoi. Je pense que c’est une bonne chose. Bon, bien-sûr, je préfèrerais qu’il soit sur le terrain. Mais c’est une excellente façon de préparer cette jeune génération qui arrive derrière. Ce n’est pas facile de se préparer quand Tony est là : il fait beaucoup d’ombre, il a un positionnement très fort et c’est compliqué. Aujourd’hui, il n’est pas là et il faut faire sans. »

Des Bleus à deux visages

Lors de leur défaite face au Brésil ce samedi , pour leur premier match dans cette Coupe du monde (65-63), les Bleus ont montré deux visages. Le plus séduisant d’abord. Pour preuve, ce départ tonitruant (6-0 après 1’30). Une défense solide, Batum et Diaw en leaders prenant leurs responsabilités au shoot : voilà la recette pour faire virer les Français en tête après un bon premier quart temps (18-10). Comme dans un rêve. Mais ça, c’était avant que le Brésil ne mette sa machine en route. Les Brésiliens ont alors fait parler leurs grands gabarits et leur plus grande expérience (31 ans de moyenne d’âge). Résultat : beaucoup de ballons perdus par les Bleus (9) et une Seleçao revigorée, meilleure au rebond (12-6) et passée en tête pour la première fois dans le match à deux minutes de la pause. A la mi-temps, la France est menée (28-26) et ne repassera plus devant.

Trop d’absents de marque

Dans la configuration de l’Euro, l’an dernier, Vincent Collet aurait pu s’appuyer sur le discours de Tony Parker à la mi-temps. Cette année, Nicolas Batum (13 points) et Boris Diaw (15 points) se partagent le leadership. Au premier la qualité technique, au second l’expérience et l’impact. De quoi soulager un peu les Bleus après la pause et leur permettre de rester au contact. Mais le problème, c’est qu’il ne manque pas seulement Tony Parker dans cette équipe : Alexis Ajinça, absent pour raison personnelle, Nando De Colo, blessé à la main, et Ian Mahinmi, blessé à l’épaule, auraient sans doute fait du bien. Dans une deuxième période très défensive et offrant beaucoup moins de spectacle, les Français ont tenté, ont poussé. Il s’en est fallu d’un souffle pour qu’ils ne renversent un adversaire qui, avec un effectif au complet, aurait sans doute été à leur portée. Leur deuxième match ce dimanche, face à la Serbie (15h30), s’annonce lui aussi compliqué. Mais dans un groupe de la mort dans lequel figure aussi l’Espagne, il va pourtant falloir en montrer plus.

A.Bo